Carnet de route : récits et photos

Le Vietnam

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Pour bien décoder cette page : 1 Euro = 20 000 Dongs. Bonne lecture !


Vendredi 10 décembre 2004

Bon anniversaire maman ! (celle de Yann). Et le bus roule toujours… La nuit aura été marquée par de nombreux arrêts et des virages en série. Finalement nous arrivons à la frontière à Hekou à 7h30. On se dirige vers la frontière chinoise qui n'ouvre qu'à 8h. Les formalités sont rapides (toujours un questionnaire sur le sras). On traverse le pont de l'amitié à pied et atteignons le Vietnam. On nous accorde un droit de séjour au Vietnam jusqu'au 25 décembre : c'est court ! Change de notre monnaie chinoise pour des Dongs Vietnamiens (on change 3000 Yuans contre 7 millions de dongs ! enfin millionnaires !) ; 1 euro = 20 000 dongs. Les poches pleines on se rend à pied à la gare routière pour prendre un bus pour Sapa, notre première étape dans ce pays, au milieu des montagnes. c'est un minibus qui nous y emmène pour 20 000 dongs chacun en une heure (37 km). Sapa se situe à 1650 mètres d'altitude et est célèbre pour tous ces villages environnants où vivent les minorités ethniques du pays. Les hôtels ne manquent pas : plus de 50 aujourd'hui contre 2 en 1990. Aude et Stéphanie négocient une chambre pour 60 000 dongs avec vue sur la vallée. Douche et nous allons déjeuner en terrasse, profitant du soleil et des nombreuses femmes Hmongs vendant leurs produits (couvertures, chapeaux …) . Leurs habits noirs et indigos, leurs bandages aux jambes (pour éviter que leurs mollets grossissent trop car ils trouvent cela très inesthétique), leurs coiffes … tout est impressionnant. On a l'impression d'assister à un carnaval ! Le nombre de touristes est important (surtout des français). Balade dans le parc de la ville qui nous permet d'avoir une vue sur la ville et les montagnes environnantes. La soirée se passe tranquillement : la ville se vide des Hmongs qui rentrent dans leur village, et le froid s'installe.


Samedi 11 décembre 2004

On part à 9h avec un guide local pour une marche à travers rizières et villages (nous avons réservé hier auprès d'un hôtel pour 10 $ chacun : ici les vietnamiens ont plutôt tendance à parler en dollars… Nous nous les payons en dong, la monnaie locale). Le guide nous avoue au déjeuner que nous sommes ses premiers clients : il sera parfait. Très vite le chemin descend à travers les champs en terrasses, les rizières dont la récolte a eu lieu en septembre. Sur cette première partie nous croisons uniquement des villageois ; on visite une maison d'un village Hmong invités par une petite fille. La maison est en bois, divisée en 2, d'un côté les stocks de la récolte, de l'autre l'habitat avec une partie réservée à la cuisine. Dehors sèchent les tissus récemment tissés et colorés avec l'indigo (la plante, suivant sa technique de macération, donnera des couleurs plus ou moins foncées). Ici les villageois fabriquent eux mêmes leurs vêtements. On a droit à quelques passages un peu " techniques " entre les rizières inondées : les gamins nous observent et n'attendent qu'une chose : que l'un de nous tombent dans l'eau ! Ca n'arrivera pas ! La vallée s'élargit, les couleurs sont plus jaunes, la terre plus sèche. Un vieux hmong aide notre guide à trouver le bon chemin. On arrive au niveau du village Zay, autre minorité ethnique de la région : les maisons sont plus grandes, le toit en tôle et non plus en chaume. Leurs habits sont plus colorés et leur faciès plus proche des chinois. Pour clôturer la marche nous sommes invités dans l'une de ces maisons où plusieurs générations sont présentes : le grand-père nous invite à prendre le thé, il parle un peu français. Il nous explique que de 1952 à 1954 il était le cuistot, homme de ménage, des soldats français à Dien Bien Phu. Il s'est fait embrigadé à l'âge de 17 ans comme la plupart des hommes de la région ; fort heureusement, lors de l'assaut final et de la terrible déroute française, sa compagnie avait été envoyée à Hanoi. Bref nous passons un moment très sympathique et émouvant en écoutant ce vieux vietnamien nous raconter cet épisode de sa vie. On le quitte à 16h, une jeep nous ramène à Sapa.


Dimanche 12 décembre 2004

Un bon petit déjeuner pour débuter cette journée. Stéphanie décide de se reposer ce matin. Nous partons à pied en direction du village de Cat Cat situe à 3 km de Sapa en contrebas dans la vallée. Le village est constitué de maisons très espacées, on rencontre quelques villageois. A 10h30 nous sommes de retour à Sapa; petit tour sur le marche très animé : on y voit beaucoup de Hmongs mais aussi plus de touristes que hier. Vers 11h il est temps pour nous de quitter cette ville pour se rendre à Bac Ha (via Lao Cai) , village situe plus à l'est. On trouve un minibus pour Lao Cai qui mettra un peu de temps à se remplir. La descente vers Lao Cai est rapide et nous atteignons la gare routière à 12h40. Il est temps de trouver un bus pour Bac Ha (d'après notre guide il y en a un à 13h) ... mais aucun bus ne semble s'y rendre. On essaye de se faire comprendre par les vietnamiens; c'est qu'ici le système est beaucoup moins performant qu'en Inde ou en Chine ! Finalement l'un d'entre eux parlant anglais nous explique que les bus pour Bac Ha partent d'une autre gare routière. Bizarre ... Yann décide de partir avec ce vietnamien en moto : en effet il y a une autre gare routière mais malheureusement le dernier bus pour Bac Ha est parti et le prochain est demain à 6h ! Il ne nous reste plus qu'a trouver un mini bus pour nous y amener : cela nous coûtera 300 000 dongs ! Après 65km et 2 heures de route nous arrivons à Bac Ha. On aura croise beaucoup de touristes dans l'autre sens revenant du marche du dimanche. On s'installe à la Anh Duong Guesthouse où Aude arrive à faire passer le prix de la chambre de 150 000 à 70 000 dongs. On a vue sur la ville et les montagnes environnantes. Rapide visite : la ville est sale, poussiéreuse, sans charme, pleine de travaux... sans oublier les haut-parleurs sur la colline qui crachent 2 heures par jour radio Vietnam !! On est déçus, heureusement les villages environnants sont parait-il sympas. A 19h nous partons dîner : on refuse de nous servir dans un premier restaurant car il est trop tard... Plat de riz et soupe de nouilles dans le restaurant d'à côté feront l'affaire. De retour dans notre chambre nous nous glissons sous les couvertures car il fait froid !


Lundi 13 décembre 2004

Notre petit déjeuner est fait de biscuits locaux et de bananes. Quelques achats pour le pique-nique et nous partons marcher dans les montagnes environnantes. On passe à côté de maisons traditionnelles, le plus souvent en bois, puis gravissons une montagne. Le chemin semble s'arrêter là... On essaye de demander à un gamin où se trouve le sentier. Finalement on descend au jugé, passant de terrasses en terrasses pour se retrouver dans le jardin d'une maison. La propriétaire nous invite à prendre le thé (c'est un nung). On essaye de discuter mais sans grand résultat. On reprend notre route au gré des sentiers et à midi pause déjeuner sur un petit coin d'herbe en hauteur au soleil ; 2 gamins viennent à notre rencontre, partage de sourires et de biscuits... On rentre tranquillement à Bac Ha en traversant des rizières, croisant des paysans dans leur champ, d'autres affairés au labour avec leur vache... Tout ceci au milieu de couleurs splendides. Le soir on dîne à 18h30.


Mardi 14 décembre 2004

Nous partons marcher à l'est du village jusqu'a 11h. Déjeuner dans un boui-boui et nous profitons du soleil sur la terrasse de l'hôtel en attendant le bus de 14h30 pour Lao Cai. La propriétaire de l'hôtel, qui ne parle pas anglais, fait son apparition et nous demande de la payer : on lui donne 200 000 dong car nous n'avons pas la monnaie. Elle ne nous la rendra jamais ! C'est une voleuse ! on est furieux ! On attend le bus sur la route principale. On s'installe. On nous demande 50 000 par personne alors que les locaux payent 20 000 ! c'en est trop ! (on était prêt à payer 30 000 car on nous avait prévenus, mais pas plus). Le vendeur de tickets s'énerve, puis baisse le prix et finit par taper Yann ... on reste ferme. On paiera comme les autres, et en plus à l'arrivée et pas avant ! Hallucinant, c'est la première fois que cela arrive. Le bus nous dépose devant la gare de Lao Cai où nous voulons prendre un train de nuit pour Hanoi. Un jeune nous sert de traducteur et nous obtient 3 places couchette pour le train de 19h prévu à 20h15 car en retard. Dîner dans le restaurant de sa famille ; à 20h Stéphanie va voir si le train est là : finalement il est déjà parti !! Heureusement on peut changer nos tickets facilement pour le train de 21h.


Mercredi 15 décembre 2004

Le train arrive comme prévu à 6h30 à Hanoi, nous n'avons été que trois dans le compartiment. On décide d'aller à pied dans la vieille ville, proche du lac Hoan Kiemn. On choisit le Nam Phuong Hôtel pour une chambre à 10$ pour nous 3. On s'accorde un bon petit déjeuner dans une boulangerie française. Visite des quartiers de la vieille ville qui s'animent doucement, il est 8h30. Que de motos à vive allure dans les rues ! Il faut être prudent pour traverser car pas de passage piétons ni de feux ! Nous nous renseignons pour prolonger notre visa vietnamien : pas possible car apparemment on nous a donné un visa de transit ! Seule solution, faire une nouvelle demande de visa pour 66 $ chacun : non, nous partirons plus tôt pour le Laos pour 44$. La vielle ville ou "36 Pho Phuong" (36 rues) l'un des quartiers les plus animés de Hanoi, quartier commerçant où l'on peut faire l'acquisition d'un pyjama en soie comme d'une pierre tombale ! c'est un régal pour les sens malgré la circulation et les klaxons ! On passe de la rue des vêtements à celle des faux billets en passant par le rue des forgerons ou celle des miroitiers. A midi pause déjeuner sur les bords du lac dans un restaurant un peu trop européen à notre goût. L'après midi nous prenons un taxi pour aller voir 2 pagodes et le gigantesque mausolée de Ho Chi Minh. Retour à notre hôtel avant d'aller dîner au Little Hanoi.


Jeudi 16 décembre 2004

On se lève tôt pour prendre un train pour Haiphong. Le premier train est à 6h05; on s'installe dans le wagon du train qui ressemble fortement à nos RER parisiens à 2 étages. Il met 2h30 pour couvrir les 100km. Arrivés à la gare nous prenons un taxi pour rejoindre le terminal des ferrys pour l'île de Cat Ba (point de départ des balades en bateau dans la baie d'Along). D'après nos informations un ferry rapide part à 9h : notre chauffeur nous confirme ce point mais nous emmène dans une direction opposée en dehors de la ville. Après 30 minutes de taxi et 100 000 dongs on arrive sur un terrain vague avec une cabane en bambous faisant office de restaurant. Un bateau est accosté, apparemment il doit partir à 10h. Nous partirons à 10h45 pour l'île de Cat Ba où on enchaîne sur un bus qui nous dépose dans la ville. Il est midi passé lorsqu'on se pose enfin à l'hôtel Lam Ha (70 000 D la chambre). La ville n'est pas attirante : que des hôtels, dont certains hôtels de passe. Des motos toujours aussi bruyantes et ce bord de mer en plein travaux. Nous partons à pied sur les 2 plages de l'île (même si le temps est gris et que le vent ne nous donne pas envie de nous baigner). On s'y repose. Notre soirée est occupée pour trouver un tour sur la baie d'Along. On opte pour un forfait 2 jours - 1 nuit, 85 $ pour nous trois seuls sur un bateau.


Vendredi 17 décembre 2004

RDV à 8h pour le départ, Le bateau est amarré un peu plus loin. On nous y amène en scooter. Embarquement, présentation du capitaine et du cuisinier, installation a bord : on sent qu'on va s'y plaire. Nous voila partis ! Direction le nord, la baie d'Along et l'île de Titop. Petite mise au point avec le capitaine qui s'arrête à 11h pour la pause déjeuner : on lui explique gentiment qu'il est un peu tôt et qu'on veut atteindre l'île de Titop avant le déjeuner. On lui montre la carte des baies et îles avec le chemin qu'on a tracé : comme ça les choses sont claires. Nous repartons aussitôt ! Depuis le sommet de Titop la vue est impressionnante sur tous ces rochers plantés dans l'eau... Malheureusement le temps est très brumeux et nous ne voyons pas très loin. Retour au bateau. Nous nous éloignons des autres bateaux de touristes (qui sont pour la plupart de gros bateaux avec 15 ou 20 passagers) pour déjeuner dans une baie. Déjeuner léger... 3 petits poissons, riz, légumes verts, pastèque. Nous repartons pour visiter la grotte de Hang Cau Do : immense, très éclairée, magnifique. retour sur notre bateau : nous passons à travers les rochers, la mer est calme... c'est superbe. Nous naviguons (toujours au moteur même s'il y a des voiles) jusqu'à un petit lac intérieur : pour y accéder il faut passer entre 2 énormes rochers, en faisant attention aux fonds car nous sommes à marée basse. Le jour tombe, il n'y a pas un bruit sauf quelques oiseaux et l'écho de notre voix... on profite de ce lieu magique ... nos cuistots sont au travail, nous discutons en attendant le repas. Après le dîner, le temps nous semble clément et nous nous installons tous les 3 dehors sur le pont pour dormir à la belle étoile : ils ont même des matelas qu'ils nous installent. On commence à apercevoir les étoiles ... quel calme. Nous seuls au milieu de la baie d'Along par une nuit étoilée !


Samedi 18 décembre 2004

A 5h nous sommes réveillés par quelques gouttes. Ah non ! nous voila en pleine nuit obligés de déménager dans la cabine. Nous nous serrons à 3. Jusqu'a 8h c'est le déluge ! Puis le calme revient, et même les rayons de soleil. Steph et Yann partent en canoë faire un tour dans les grottes environnantes sous les rochers. Le temps qu'ils reviennent et nous avons droit à une nouvelle averse. Nous partons en direction de l'est, la mer est calme. Nous croisons peu de bateaux. Nous apercevons seulement au loin d'énormes pétroliers en pleine mer. Nous profitons du paysage, zigzaguons entre ces blocs rocheux ... on se laisse porter par ce bateau. Pause déjeuner dans une crique où seul Yann se baigne : pour Stéphanie et Aude l'air est un peu trop frais. Nous prenons ensuite le chemin du retour vers l'île de Cat Ba : au passage escale sur l'île aux singes (un attrappe-touriste : il faut payer 7000 D chacun pour voir 4 singes sur une plage !) Si on avait su ... Nous sommes de retour à Cat Ba vers 16h30. Nous traversons le village flottant : il doit y avoir autant d'habitants sur l'eau que sur terre ici. Les plus pauvres, ceux qui n'ont pas les moyens de se construire une maison, vivent dans des cabanes en bois posées sur des plate-formes flottantes. Nous récupérons nos affaires laissées à l'hôtel, une bonne douche après ces 2 jours de bateau et nous allons dîner. On a bien apprécié ces 2 jours et sommes reposés.


Dimanche 19 décembre 2004

Lever à 5h. Nous prenons un ferry a 5h45 pour Haiphong. On enchaîne avec un bus pour Hanoi (2h de trajet) puis un autre bus pour Ninh Binh au sud est (1h30 de trajet). Nous y arrivons vers 14h et choisissons le Queen Mini Hôtel, 90 000 Dong. Nous nous accordons un peu de repos ... puis petit tour en ville et sur le marché. La ville est bruyante et sans intérêt. Nous sommes ici pour visiter les environs.


Lundi 20 décembre 2004

Nous louons 2 motos pour la journée : Yann et Stéphanie seront les pilotes ! Bien sûr nous n’avons pas de casques et nous voilà lancés au milieu de cette circulation chaotique. Ici pas de code de la route, chacun essaie d’éviter les obstacles comme il peut : vélos, charrettes, piétons, autres motos essayant de traverser…finalement ça passe. Lorsqu’un bus ou un camion klaxonne on se range un peu. Après 1h30 de route, détours dans les chemins, demi-tours, on trouve enfin le village flottant de Van Lan. Mais là, personne ne parle anglais… On trouve ça louche car c’est censé être un lieu un peu touristique. On nous propose un tour dans une barque qui prend l’eau… Non ça ne doit pas être là ! Entre temps Stéphanie a crevé un pneu ! Zut. Yann et Aude partent seuls : 500 mètres plus loin on trouve le point de départ de notre excursion. Stéphanie nous rejoint ; on trouve un « garagiste » qui va réparer le pneu pendant qu’on fait un tour en bateau. Nous voilà embarqués. La particularité du village de Van Lan est que les femmes rament en utilisant leurs pieds à la place des mains pour tenir les rames. Nous arrivons au milieu des rizières pour atteindre une grotte. Notre excursion se termine vers 13h. Pique nique rapide et nous repartons sur nos motos. On traverse des paysages de gros rochers entourés de rizières, la région s’appelle « la Baie d’Along terrestre ». Toujours quelques habitations le long de la petite route que nous empruntons. Nous passons devant l’ancienne capitale de Hoa Lu. Après une vingtaine de kilomètres, nous voilà à Tam Coc. Nous faisons garder les motos pour 2000 Dongs le temps de notre excursion. Nous montons sur une petite barque. On navigue au milieu d’immenses blocs rocheux, le long de rizières en eau ou les propriétaires sont en train de labourer avec un motoculteur spécialement adapté. Nous passons sous des grottes… c’est d’un calme ! surtout qu’à cette heure-ci il n’y a presque plus personne. Nous reprenons les motos, la nuit commence à tomber, il faut se dépêcher ! On fait doubler par les camions, les bus… Heureusement que Ninh Binh n’est qu’à 9 kilomètres. Nous passons la soirée à notre hôtel après cette journée bien agréable dans la campagne.


Mardi 21 décembre 2004

Nous prenons le bus pour Hanoi où nous arrivons en fin de matinée. Nous retrouvons notre hôtel, et même notre chambre. Déjeuner, puis récupération de nos passeports que nous avions déposés pour obtenir le visa du Laos ; on réserve un tour à 9 dollars chacun pour aller demain à la Pagode des Parfums, inaccessible en transport public. Nous nous plongeons dans l’ambiance chaotique de la ville. Stéphanie fait quelques achats de vaisselle.


Mercredi 22 décembre 2004

On vient nous chercher avec 3 scooters à notre hôtel pour notre excursion a la Pagode des Parfums : d’après l’agence, c’est le bus qui aurait dû passer nous prendre… passons. Les scooters nous déposent dans une agence de voyage d’où nous partons à pied attendre le bus qui se fait un peu désirer. Finalement nous partons à 8h30 avec 30 autres touristes. Nous faisons route jusqu’à 60 kilomètres au sud-ouest. En route, 2 coréens s’aperçoivent qu’ils ne sont pas montés dans le bon bus : ils croyaient partir pour 2 jours dans la Baie d’Along ! La Pagode des Parfums est le principal lieu de culte des vietnamiens, sauf qu’en pleine semaine comme aujourd'hui, il n’y a personne. Après 2h30 de bus et une heure de bateau, puis une heure de montée dans la montagne, nous atteignons la fameuse pagode : quelle déception. Il s’agit en fait d’une grotte noircie par l’encens. Le chemin pour y accéder est en travaux : ils construisent un téléphérique pour supprimer l’heure de marche d’accès (ça nous rappelle la Chine !). Nous redescendons pour déjeuner en groupe, certains arrivant 45 minutes après nous. Retour jusqu’au bus en bateau tout en discutant avec notre guide vietnamien et un touriste chinois avec lequel on a du mal à se comprendre ! Arrivée à Hanoi vers 19h. Dernière soirée avec Stéphanie qui rentre demain en France, on s’offre un bon dîner.


Jeudi 23 décembre 2004

Nous laissons Stéphanie dormir pendant que nous partons acheter du pain pour le petit-déjeuner. On assiste aux séances de sport en plein air dans le quartier et au petit-déjeuner de nouilles de riz des vietnamiens dans la rue. Nous passons ensuite la matinée à errer dans la vieille ville autour du lac, dans les boutiques. Après le déjeuner, Aude et Stéphanie s’offrent une séance d’épilation. l’après midi, nous partons visiter le musée d’ethnographie : très bien, très intéressant, traduit en français, on y découvre les 53 ethnies du pays (nous avons du en voir 5 !). Retour à l’hôtel pour que Stéphanie boucle son sac : elle ramène quelques unes de nos affaires. Elle passera Noël en France. Dîner dans un restaurant chic du quartier, nous passons aussi devant une église décorée de sa crèche illuminée… On se croirait presque chez nous sauf qu’il fait 25 degrés ! Puis ce sont les au-revoir avec Stéphanie : on l’accompagne pour trouver un taxi pour l’aéroport. Ces trois semaines à trois sont passées à une vitesse folle et cela nous fait déjà tout bizarre de se retrouver à nouveau tous les 2 après avoir parlé de la France pendant 3 semaines.


Vendredi 24 décembre 2004

Nous prenons un train à 14h40 pour Vinh, ville proche de la frontière du Laos. Notre visa vietnamien expire demain, il faut absolument qu’on sorte du pays. A Vinh, après 6 heures de train, nous avons un peu de mal à trouver un hôtel : la ville est très étendue et sans âme. Nous passons le réveillon à grignoter des biscuits apéritifs achetés dans la rue ; nous ouvrons les 2 œufs Kinder achetés pour l’occasion : ils sont immangeables ! ce ne sera pas un réveillon très festif… On en rigole et on pense à tout ce que nos familles peuvent bien déguster à ce moment là !


Samedi 25 décembre 2004

Lever à 6h pour aller à la gare routière : pas de bus pour la frontière ! un seul bus par semaine : le dimanche. Ce n’est pas possible pour nous d’attendre demain car notre visa vietnamien expire aujourd'hui ! On retourne à notre hôtel : le gérant nous propose de nous trouver un bus pour la frontière pour 100 000 Dongs chacun : ok, on n’a pas le choix de toute façon. 20 minutes plus tard arrive un mini-bus. On demande au chauffeur s’il va bien à Cau Treo, ville frontière : apparemment oui. Après 1h30 de route, il s’arrête en pleine campagne : il vient nous réclamer 100 000 Dongs chacun pour aller à la frontière (soi disant l’hôtel ne lui aurait donne que 40 000 Dongs) ; on n’y croit pas ! On sentait l’arnaque dès le début avec cet hôtel… Bien sûr on ne paie rien du tout. Le chauffeur s’arrête au terminus, à 30 kilomètres de la frontière, tous les passagers descendent… On s’énerve un peu mais c’est sûr qu’il n’ira pas plus loin ! Un autre mini-bus nous propose de nous emmener au Laos pour 80 000 Dongs chacun (impossible de négocier : il doit sentir qu’on a absolument besoin de quitter le pays). Lui c’est sûr on ne le paiera qu’à l’arrivée (ce qu’on fait toujours d’habitude bien sûr, sauf avec cet hôtel ce matin qui nous a bien embrouillés). Nous voilà partis. Passage de la frontière vietnamienne : les douaniers nous réclament un dollar chacun pour le tampon mis sur le passeport !!! On demande un reçu, rien ! ils ne veulent pas nous rendre nos passeports… On est obligé de payer. c’est la première fois que cela nous arrive à un poste frontière ; jusque là, tout s’était fait dans les règles. On change ce qu’il nous reste de Dong : 9 millions de Dongs = 5 500 000 Lao Kip (soit 450 Euros ; 1 Euro = 13 000 Kip) et on se retrouve avec une énorme pile de billets car la plus grosse coupure est de 20 000 Kips. Cote Laos, on passe la frontière sans encombre : ici aussi il faut payer un dollar mais un papier « officiel » explique que le samedi et dimanche, jours non travaillés, il faut payer ce supplément. Notre mini-bus nous dépose à Lak Sao, au Laos, sans encombre.

Le Vietnam ne nous laisse pas que de bons souvenirs : c’est le premier pays dans lequel on rencontre autant de gens malhonnêtes ! même en Inde, quand on se met d’accord sur un prix pour un service, on a le service. Au Vietnam, on s’est fait « voler » 4 fois en 2 semaines… Ca fait beaucoup !


La suite au Laos !