Carnet de route : récits et photos

Le Pérou

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Pour bien décoder cette page : 1 Euro = 4,2 soles. Bonne lecture !


Vendredi 6 mai 2005

On part prendre notre bus de 13h , on se sent un peu comme des voleurs, mais on n’avait pas envie de rester une nuit de plus ici ! Notre bus pour Puno au Pérou part mais est vite bloqué par des minibus mécontents que notre compagnie péruvienne de transport leur prenne leur « business » ! Apres 30 minutes, nous reprenons la route. On longe le lac. Passage de la frontière sans encombre. On arrive à Puno, 1ère étape de notre séjour péruvien, vers 16h. Taxi pour se rendre à l’hôtel Margarita où on négocie une double pour 25 soles (1 euro = 4,2 soles). On se balade dans le quartier. Il y a une rue pleine de cafés et restos touristiques que nous éviterons pour dîner !


Samedi 7 mai 2005

Matinée efficace : nous réservons les billets d’avion (pour aller dans la jungle). Nous visitons la ville, son marche, sa cathédrale. On profite du soleil qui réchauffe un peu en s’asseyant sur les bancs du Parque Central : vendeurs, cireurs de chaussures tous viennent nous proposer leurs services à tour de rôle. La ville n’a rien de très intéressant. On réserve nos billets de train pour aller à Cusco lundi : il faut attendre 30 minutes que l’unique guichetier arrive : un « momentito » nous disent ils tous à la gare…il est parti changer des dollars…d’accord on attend ; ici c’est normal.


Dimanche 8 mai 2005

Départ à 7h pour une visite organisée des îles Ujos et Taquile du lac Titicaca (25 soles par personne). Nous embarquons à 12 dans un minibus puis dans un bateau pour arriver au bout de 20 minutes sur les îles Ujos : il y a 70 îles flottantes, faites de roseaux (la plus ancienne à 145 ans et n’est plus flottante : à force de rajouter des roseaux toutes les semaines pour la consolider, le sol de l’île à fini par toucher le fond du lac !). Les habitants souffrent tous d’arthrite. Ils se sont installés ici au moment de la conquête espagnole. Bon c’est vrai que chaque petite île gagne sa vie en invitant les touristes à venir la visiter… Mais c’est à voir quand même ! Deux heures plus tard nous arrivons à l’île de Taquile : un kilomètre de large pour sept de long. C’est dimanche, nous assistons à la messe en quechua, tous les habitants portent le costume traditionnel : celui des espagnols d’il y a 400 ans. Lorsque ces derniers ont conquis l’île, ils ont obligé tout le monde à s’habiller comme eux… Depuis ils n’ont pas changé de vêtements. Ici tout le monde file la laine, tricote, brode,… les 2500 habitants sont tous agriculteurs, complètent leurs revenus avec ce qu’ils vendent aux touristes et vivent en communauté. Visite intéressante, très belle île, très verte, on en repart après le déjeuner vers 15h.


Lundi 9 mai 2005

Nous quittons l’hôtel à 7h20 pour nous rendre à la gare à pied. Notre train pour Cusco part à 8h. Nous sommes confortablement installés en classe backpacker (16.6 US$ par personne). Une hôtesse est à notre service. On commande le menu à 10 US$ pour ce midi. Il n’y a pas un seul péruvien dans le train : le même trajet en bus doit coûter 4 fois moins cher ! Mais nous aimons expérimenter les trains dans tous les pays : ici c’est la grande classe ! On longe d’abord le lac Titicaca… Sur les berges troupeaux de lamas et moutons paissent. On trouve ensuite une ville où le marché est presque installé sur la voie ferrée : les étalages se poursuivent par terre jusque sous le train ! A notre passage il faut remballer les parasols ! On traverse des vallées avec vue sur les montagnes enneigées. On fait une pause de 10 minutes au milieu de nulle part : pas de villages ni habitations en vue… pourtant une vingtaine de stands tenus par des femmes vendant des pulls, écharpes, bonnets,… mais d’ou viennent elles !? On arrive à Cusco vers 18h. On prend un taxi (2 soles) pour aller dans l’hôtel Estrellita (12 soles par personne avec le petit déjeuner) et on part visiter la ville. En chemin on croise Caroline, une amie de Yann en vacances au Pérou avec qui on avait essayé de se fixer un rendez-vous par mail… Finalement c’est le hasard qui fixe le rendez-vous. On se retrouve à 20h pour dîner. En attendant on arpente la Plaza de Armas, les ruelles…de nuit, c’est splendide. La ville semble tout droit sortie d’un livre d’art.


Mardi 10 mai 2005

Nous visitons Cusco après s’être acquittés des 70 soles du « ticket touristique » : le musée historique régional, le musée d’art contemporain : rien d’exceptionnel. On se rend ensuite sur la place principale, la Plaza de Armas, magnifique entourée d’arches et autour de laquelle se situent l’Eglise San Catalina et la Cathédrale. On visite cette dernière (il faut aussi acheter un pass qui permet de voir le musée d’art religieux et l’église San Blas) : très grande et avec de nombreux tableaux, richement décorée (comme bien des églises dans ce pays). On continue notre matinée par le musée religieux, un ancien lieu d’habitation de l’évêque de Cusco (très intéressant car visite guidée), puis l’église San Blas où un vieux guide nous explique pendant trente minutes chaque tableau, sculptures. Pause déjeuner dans un restaurant végétarien (succulent). L’après midi on se promène dans les rues de la ville, avec ses bâtiments aux balcons en bois, ne dépassant pas un étage et aux façades blanches. C’est un plaisir pour les yeux ! La pluie fait son apparition pendant quelques heures ; heureusement le nombre de bars/restaurants est important, on trouve donc facilement un refuge !


Mercredi 11 mai 2005

On profite de la cour ensoleillée de l’hôtel pour prendre notre petit déjeuner. A 9h on part à pied pour le terminal des bus pour Pisac, après avoir laissé un sac à l’hôtel. On est chanceux puisque le bus part tout de suite. 45 minutes plus tard, on arrive dans cette ville située le long de la rivière Vilcanta. On pose nos affaires à l’hôtel El Bemo, auberge dans laquelle était déjà allés Vincent (le webmaster) et Yann il y a 3 ans (cette fois-ci il y a de l’eau chaude et l’électricité !). Quel changement dans cette ville selon Yann : la place principale est entourée de restaurants, hôtels alors qu’il y a 3 ans seul un restaurant touristique était ouvert. D’ailleurs le gérant de l’hôtel nous le confirme : le nombre de touristes a fortement augmenté depuis 3 ans et les infrastructures aussi. Peut être ceci s’explique par la limitation du nombre de personnes sur le fameux trek de l’Inca (reliant Cusco au Machu Picchu) ; les agences ont trouvé une parade en proposant un tour des sites en minibus ! En tous les cas, les mini bus sont garés sur la place, à côté du marché où chaque stand vend la même chose : pulls, couvertures en alpaca, un peu de poteries, de bijoux,… tout pour le touriste ! Déjeuner en terrasse puis nous allons visiter le site de Pisac situé sur la montagne. Dès le début de la marche, cela grimpe fortement ! Pendant 2 heures, on se promène sur les différentes parties de cet ancien village inca ; c’est beau et la vue sur la vallée est splendide.


Jeudi 12 mai 2005

On se lève à 7h et partons nous balader dans les ruelles de Pisac. Aujourd’hui c’est jour de marché ; les marchants s’installent, les étales se montent (alors qu’elles avaient été démontées la veille). Il y en a partout ! On passe à la boulangerie artisanale s’acheter quelques galettes de pain puis on prend notre petit déjeuner. A 10h on quitte cette ville en minis bus public pour la ville d’Urubamba, 50 kilomètres plus à l’ouest dans la vallée. Là on enchaîne avec un taxi, partagé à 4 (2 soles chacun) pour Ollantaytambo. Déjeuner dans un restaurant local sur la place puis nous profitons de la pause déjeuner des groupes pour visiter le site pendant une heure. c’est un parfait exemple de l’architecture inca où chaque pierre est parfaitement taillée pour s’emboîter l’une dans l’autre (procédé anti-sismique). En attendant notre train de 20h pour Agua Calientes (ville au pied du Machu Picchu), on se promène dans la ville, visitons le musée et squattons les bars ! Le train est plein de touristes et part comme prévu à 20 heures (ticket : 20 US$ par personne). On arrive à Agua Calientes une heure et demie plus tard. On arpente la rue principale à la recherche d’un hôtel : notre choix s’avère mauvais, on s’est fait piéger par la publicité mensongère de la gérante ! Ce n’est pas trop grave, demain on se lève tôt.


Vendredi 13 mai 2005

Réveil à 5h15 pour prendre le bus de 6h pour le site du Machu Picchu. Sur la piste qui monte en lacets, on croise des touristes courageux pour effectuer cette montée raide. Achat du billet (77 soles ou 38.5 soles tarif étudiant) puis on monte sur un point de vue afin d’assister au lever du soleil : il y a quelques nuages mais ils se dissipent bien vite. Il est 7h20. C’est magnifique, ces couleurs, ce site planté au sommet d’une montagne, le Machu Pichu, face à une toute aussi belle montagne (le Huana Picchu) et entre deux profondes vallées. On ne s’en lasse pas. Le nombre de touristes s’accroît petit à petit notamment avec ceux provenant de « l’Inca Trail » (trek de 4 jours menant à ce site, très demandé mais dont le nombre de participants à été limité depuis cette année. Les prochaines disponibilités sont pour la mi-juin !). A 8h on décide de prendre un guide pour que toutes ces pierres deviennent moins étranges. Pendant 2 heures, Jaime nous explique la vie, les caractéristiques de l’habitation Inca. Sur le site, on trouve 3 types d’architectures et de pierre ; la plus grossière c’est à dire faite de pierres peu taillées correspond aux logements des gens « normaux » ; puis il y a les constructions avec des pierres taillées et parfaitement jointes les unes aux autres : ce sont les temples. Enfin, pour le logement des « hautes personnalités », tel que le roi appelé Inca, les pierres ont des formes diverses, s’emboîtent les unes dans les autres pour éviter tout mouvement lors des tremblements de terre (un majeur tous les 50 ans dans cette région) ; ainsi il y a par exemple sur le site une pierre ayant 36 cotes ! Bref ces Incas étaient déjà des précurseurs dans l’art de la construction. Et la visite se poursuit, toujours aussi intéressante parmi ces anciens bâtiments de cette ville du 14ème siècle, où vivaient jusqu’à 1000 personnes en grande majorité des femmes. Apres ces deux heures très enrichissantes, on décide d’aller se reposer sur l’une des prairies en terrasse du site, au milieu des lamas. Et à 11h on redescend à pied jusqu’à Agua Calientes. Déjeuner d’un infecte hamburger (les restaurants ici ne vendent que pizzas ou hamburgers) avant de prendre le train de 13h20 pour Ollantaytambo. On enchaîne ensuite sur 2 bus avant d’arriver à 17h à Cusco. Soirée tranquille, dîner avec Caroline et ses copines. On a appris le lendemain qu’il existait une solution en bus permettant de rejoindre Agua Calientes et pour seulement 40 soles (et non 50 US$ et par le rail) : dommage…


Samedi 14 mai 2005

Petit déjeuner toujours aussi agréable dans la cour de l’auberge. On consacre la matinée à confirmer nos billets d’avion et visiter un musée. On se promène autour de la place principale.


Dimanche 15 mai 2005

Nous prenons notre vol pour Lima (compris dans notre billet Tour du Monde) et on enchaîne avec notre vol pour Iquitos (76US$ AR par personne) au nord-est du pays, dans la jungle. C’est la ville inatteignable par la route la plus grande du monde soi-disant. La chaleur et l’humidité sont écrasantes à notre descente d’avion. On a quitté les hauts plateaux pour les rives du fleuve Amazone. On choisit l’hôtel Rolando près du Parque Central pour 30 soles la nuit et on commence ensuite à se renseigner auprès des différentes agences pour faire un séjour dans la jungle : difficile de choisir, les agences pullulent... Comment faire la différence entre les bonnes et celles qui veulent nous "arnaquer" ? Finalement on se retrouve par hasard dans le restaurant d’un américain, ancien directeur du tourisme de la ville, qui nous en conseille quatre : ouf cela va limiter notre recherche.


Lundi 16 mai 2005

Nous choisissons l’agence Emerald Lodge pour 30 US$ par jour et par personne. Ce n’est pas donné mais globalement les prix oscillent entre 25 et 50 US$. Nous partons en bateau privé à 13h30 avec notre guide Limber. On navigue sur cet immense fleuve aux eaux chargées de terre... C’est magique ! A l’embouchure du Rio Negro, nous nous arrêtons pour observer les dauphins gris et roses (plus gros plus difficiles à voir) et on poursuit notre route jusqu’au campement construit par notre agence, à 106 kilomètres à vol d’oiseau de Iquitos. En chemin on est obligé de faire demi-tour, trouver une voie de contournement, car la rivière est bloquée par des herbes : bienvenue dans la jungle ! Ce soir nous partons observer les alligators en pirogue... On en voit un de près. Pour les autres nous ne verrons que les yeux oranges éblouis par les lampes torches. On entend les grenouilles, les oiseaux, les poissons qui sautent, et on se fait surtout dévorer par les moustiques. On passe la nuit sous la moustiquaire.


Mardi 17 mai 2005

Ce matin il pleut, pas de chance. A 10h notre guide juge qu’on peut partir. Nous voici à 4, le guide, son aide et nous deux, assis dans une pirogue en bois sur le Rio Negro. C’est magique de se retrouver au milieu de cette jungle. Au bout d’une heure de pagaie, on quitte le Rio pour se retrouver à slalomer entre les arbres, luttant parfois contre les algues flottantes... Et toujours des oiseaux divers et variés qui passent au-dessus de nos têtes, des cris de singes, des flops de poissons : que de vie ! Après deux bonnes heures de navigation, on arrive à notre lieu de campement pour la nuit : il s’agit d’une maigre bande de terre épargnée par les eaux. Rapidement nos 2 guides partent chercher du bois pour faire le feu et le camp. Apres une heure de tentative, enfin le feu chauffe ! Campement sommaire : une bâche en plastique au sol et une pour le toit, 2 moustiquaires. Le feuillage nous servira de matelas. Et pendant ce temps on lutte contre les moustiques. Ils arrivent même à nous piquer à travers deux épaisseurs de tee-shirt ! Nous partons ensuite en pirogue pour aller pêcher dans le lac proche. Très vite les premiers piranhas mordent : c’est marrant mais il faut se méfier des dents de ce petit poisson. La pêche est bonne : un sabado pour Aude (genre de mini sard), un piranha pour Yann et trois pour le guide. Cela fera notre dîner. On navigue sur le lac, c’est divin. Retour au campement et nous dînons vers 18h avant la nuit. Un peu de repos sous les moustiquaires puis nous partons voir les alligators. On ne voit que les yeux. Mais notre guide imite tellement bien leur cri qu’ils lui répondent. Retour vers 19h et on se précipite sous la moustiquaire.


Mercredi 18 mai 2005

La nuit à été très dure pour Yann qui n'a pratiquement pas dormi, n'arrêtant pas de se gratter. Résultat, sa main a doublé de volume ! A 6h tout le monde est réveillé. Petit déjeuner rapide et on entame le retour vers le campement (on avait prévu 2 nuits de camping au départ mais une nous aura suffit !). On fait une pause en route pour observer quelques arbres de la jungle : l’un pour faire des meubles, l’autre pour des rames, l’autre dont l’écorce parfume le rhum. L’exploitation forestière n'est pas trop importante dans cette région mais quelques abattages illégaux ont tout de même lieu. Nous sommes heureux de retrouver le campement en bois. On déjeune en compagnie d’un anglais venu aussi pour trois jours. On part ensuite à la visite du village voisin, fait de maisons sur pilotis, toits en palme et pas de portes aux maisons. Le soir nous partons en pirogue pour notre traditionnelle chasse aux alligators. C’est le guide de l’anglais qui nous dirige, on ne verra rien !


Jeudi 19 mai 2005

Une bonne nuit de sommeil réparatrice et nous partons tous en barque à moteur à 7h30 pour retrouver le fleuve Amazone. Nous faisons une pause au confluent du Rio Negro afin d’observer les dauphins gris et roses : on assiste à quelques sauts. A 12h, nous arrivons à un village, point de départ d’une marche de deux heures pour rejoindre la route menant à Iquitos. On enchaîne avec un mini-bus et à 17h30 nous y sommes. Nous retrouvons l’hôtel Ronaldo.


Vendredi 20 mai 2005

Petit déjeuner en terrasse puis nous prenons l’un des nombreux touc-touc de la ville pour l’aéroport. Notre vol prévu à 10h10 à du retard. On ne décollera finalement qu’à 16h30 ! Entre temps la compagnie LAN Peru nous aura payé un déjeuner dans un restaurant du centre ville. Nous atterrissons à 17h30 à Lima sous un ciel gris et frais. Nous partageons un taxi avec une allemande pour 15 soles jusqu’au centre du quartier Miraflores. Nous choisissons l’hôtel Flying Dog (30 soles par personne en dortoir). On se promène autour du Parque Kennedy dans cette ville qui ne nous donne pas du tout envie. Le soir on retrouve par hasard dans notre hôtel Valdemar, le brésilien avec qui nous avions fait le voyage en 4*4 dans le Salar d’Uyuni en Bolivie. Lui rentre demain au Brésil.


Samedi 21 mai 2005

Il nous faut occuper cette journée dans Lima... Matinée occupée à chercher des informations sur une croisière aux Galapagos. L’après-midi, on décide d’aller au cinéma en bord de mer : "Saison d’automne" d’Eric Rohmer. Ce film français nous rapproche un peu plus du retour. Nous dînons dans notre quartier puis prenons un taxi pour la gare routière de la société Cruz del Sur : notre bus pour Huaraz part à 22h.


Dimanche 22 mai 2005

Apres des virages en série à un rythme un peu rapide (on est ballotté une bonne partie de la nuit), on arrive à Huaraz à 6h. Nous sommes dans les montagnes. On se rend à pied à l’hôtel Backpacker (40 soles la double avec une vue magnifique sur la chaîne de la Cordillère Blanche). On se recouche jusqu’à 10 heures. Nous visitons la ville sans s’éloigner car les alentours sont réputés dangereux (notre ami brésilien en a fait les frais la semaine précédente).


Lundi 23 mai 2005

Nous avons quelques tâches administratives à régler mais ne réussissons pas à retirer d’argent aux distributeurs ! En début d’après-midi nous partons à Yungay (une heure de mini bus, 3 soles chacun). De là nous voulons aller aux Lagunes de Llanganuco : à cette heure-ci, vers 13h30, il n y a plus de bus public. Nous prenons un taxi pour 30 soles qui nous monte sur ce chemin sinueux. Mais avant d’y arriver, il nous arrête à l’entrée du parc national, et là, surprise, il faut payer 65 soles chacun ! ce qu’on n'avait pas du tout prévu ! Résultat, comme on n'a pas réussi à retirer d’argent ce matin, il nous reste en tout et pour tout 17 soles... On ne sait même pas si cela va suffire pour rentrer à Huaraz, et de toute façon, on ne pourra pas se payer le bus jusqu’au prochain village d’où doit démarrer le trek... Il nous faudra une journée de marche supplémentaire. N'y pensons plus, nous profitons de ces lagunes, des paysages, et nous partons camper à une heure de marche. Dîner à 17h30 et nous nous réfugions sous la tente.


Mardi 24 mai 2005

Il a dû faire très froid cette nuit. On a mal dormi (mélange d’altitude et de froid sûrement), le givre recouvre la tente. Un bon petit déjeuner fait de thé et d’avoine nous réchauffe, mais le soleil tarde... Nous sommes au fond de la vallée. Aude ne se sent pas prête pour cette journée de marche supplémentaire à cause de notre manque d’argent : cela impliquerait une montée à 4700m (on est à 3800m) et de faire le reste du trek en 2 jours au lieu de trois (car nous n’avons pas de nourriture pour cette journée supplémentaire, et pas d’argent pour en acheter !!). On fait demi-tour, Yann est déçu, ces montagnes sont si belles. On entame le retour vers Yungay à 7h30 : 30 kilomètres à parcourir. Nous en ferons 20 à pied à travers la vallée, le long du torrent, au milieu des fermes. Pour les dix derniers kilomètres un taxi nous propose de nous descendre pour 5 soles : ok, notre budget nous le permet ! Nous enchaînons avec un mini-bus pour le retour à Huaraz. Nous récupérons les affaires laissées à l’hôtel et partons à la banque : ouf la carte fonctionne !


Mercredi 25 mai 2005

Déjà 11 mois que nous avons quitté la France. Petit déjeuner (compris dans le prix de la chambre), puis à 9h nous prenons un mini bus touristique ; en effet, nous avons réservé la veille une journée « aventure » , comme ils disent, avec marche sur le glacier Pastoruri situé à 5200 mètres d’altitude. 2 heures plus tard on découvre la célèbre Puya raymondi, plante qui met 40 à 60 ans pour fleurir (et pour une période de 10 jours seulement avant de mourir) et qui atteint 4 a 5 mètres de haut. Puis, on arrive enfin au glacier : marche tranquille jusqu’à 15 heures sur la neige et la glace. Retour sur Huaraz avec une pause déjeuner à 17h : il s’agit surtout de faire marcher le business d’un restaurant qui propose des plats à 15 soles (les mêmes que ceux à 4 soles d’habitude !) : mais nous sommes rôdés avec ce genre de pratique et nous avons prévu le pique nique. A 18h nous sommes de retour à Huaraz, contents d’avoir passé cette journée au grand air. Dîner puis nous prenons le bus de nuit pour Trujillo. Comme pour le bus entre Lima et Huaraz, on nous filme avant la montée dans le bus… bizarre…


Jeudi 26 mai 2005

Le début du voyage fut assez mouvementé : beaucoup de virages et de gens malades dans le bus ! La fin, plus agréable, surtout lorsqu’on a rejoint la Panaméricaine, route qui traverse toute l’Amérique du Sud sur sa côte Ouest. Arrivée à 5h30 à Trujillo, nous prenons un taxi pour la ville de Huanchaco à 20 minutes. On s’installe à l’hôtel Naylamp (35 soles la double) et on se recouche jusque 10 heures. Petit déjeuner et on part se balader dans cette ville balnéaire sous un temps brumeux. La ville parait bien morte… Beaucoup de restaurants et hôtels sont fermés car la haute saison a lieu de décembre à février. On profite des éclaircies de l’après-midi pour admirer la plage sur laquelle sont entreposés les fameux « caballitos de tortora », bateaux faits de canis et en forme de sabot pointu. On assiste au départ d’un pécheur : il s’agenoue sur la partie avant l’arrière étant réservé au filet ; il passe bien les rouleaux ! On profite de cette immense plage vide, du bruit des immenses vagues du Pacifique. En allant dîner, on tombe nez a nez avec Cécile (l’amie de Caroline vivant au Pérou) et son ami : nous dînons ensemble.


Vendredi 27 mai 2005

Nous prenons un taxi à 10h pour retourner à Trujillo. En attendant le bus pour Piura, on part déjeuner autour de la place principale, ce qui nous permet d’admirer l’architecture des maisons aux façades colorées. Le bus part à 13h30, la route est rectiligne et les paysages très secs. Parfois, cependant, un paysage de dunes laisse place aux cultures de mais. On a tout de même l’impression d’être en Afrique tellement les paysages sont arides. Arrivés a Piura a 19h, on se rend en taxi au terminal des bus pour Loja en Equateur. Le bus part à 21h30, ce qui nous laisse le temps d’aller dîner dans le centre ville.


La suite en Equateur !