|
|
Pour bien décoder cette page : 1 Euro = 11 000 Rupias. Bonne lecture !
Jeudi 24 février 2005
Lever à 5h30. Nous partons à l’aéroport. Le passage à Hong Kong aura été de courte durée. Nous prenons notre vol pour Jakarta, dernière étape de notre voyage en Asie. à l’arrivée, on obtient sans difficulté un visa pour un mois en payant 25 dollars chacun. Nous récupérons nos bagages. Un couple de français se retrouve sans bagages : ils ne parlent pas un mot d’anglais ; nous les aidons à expliquer leur cas et à demander de se faire livrer les bagages directement à leur hôtel ce soir. On se rend ensemble dans le centre ville en prenant le bus pour 7000 Rupiah chacun (1 Euro = 11000 Rupias). On prend ensuite un petit tricycle à moteur pour 10000 R qui nous dépose devant la maison de Philippe, l’ami des parents de Yann. Il est là pour nous accueillir ainsi que Linda sa femme indonésienne et leurs deux domestiques. On est accueillis très chaleureusement bien que Yann ne l’ait jamais vu auparavant. Il habite une maison dans le quartier résidentiel du centre de Jakarta, le quartier des ambassades. Quel plaisir de se retrouver dans une vraie maison… Ce soir Philippe a un dîner professionnel. Nous dînons avec Linda et sa nièce Mega qui vit également ici (ses parents vivent à Bali, gardent la maison construite par Philippe) pour faire ses études. Poulet, pommes de terre, salade verte et gâteau au chocolat en dessert : on se régale. Tout cela est servis… on est comme des rois ! On se fait chouchouter et même laver notre linge…la belle vie !
Vendredi 25 février 2005
Lever vers 8h (7h de décalage avec la France). Philippe est déjà parti travailler , Linda ne travaille par aujourd'hui. Elle nous amène à Taman Mini, à 18 kilomètres de Jakarta : il s'agit d’un parc dans lequel sont représentées toutes les îles du pays : par une maison traditionnelle de l’île, des costumes… ce n’est pas terrible mais bon il paraît qu’en Indonésie c’est souvent comme ça : peu de choses dans les musées et pas de légendes ni d’explications ! On profite du parc à oiseaux. Linda revient nous chercher vers 16h : elle ne voulait surtout pas qu’on prenne un taxi mais du coup elle a du passer beaucoup de temps dans les embouteillages. Soirée à la maison. Petit à petit on essaie de s'habituer à cette chaleur humide mais sans rien faire on dégouline de transpiration. Dîner avec Philippe Linda et Mega : toujours aussi bon !
Samedi 26 février 2005
Nous passons la matinée avec Philippe : visite du musée national, très riche, très chargé celui-là mais sans explication. Philippe nous sert de guide. Nous partons ensuite sur le port de Jakarta assister au déchargement de bois en provenance des îles Sulawesi (les Célèbes). Impressionnant. Nous sommes de retour pour déjeuner. Ce matin, le « boy » est allé nous chercher nos billets de train à la gare. Nous sommes choyés. En milieu d’après-midi nous partons à pied au centre commercial tout proche : il y a 2 étages consacrés aux batks et artisanat. On ne craque pas. On rentre en traversant à nouveau le quartier résidentiel aux superbes maisons. Philippe et Linda nous accompagnent au train à 20h après nous avoir fourni un énorme pique-nique. Nous prenons place en classe Executive (185000 R par personne) pour aller à Jogyakarta.
Dimanche 27 février 2005
Nous arrivons à 5h à Jogya. On prend aussitôt un taxi pour aller à la gare routière d’où on prend un bus public pour Borobudur (10000 R chacun). Nous visitons ce plus grand temple bouddhiste du monde (droit d’entrée 6$). Impressionnant ! il est gigantesque. Il y a énormément de groupe d’écoliers qui sont là en visite : ils sont plus intéressés par nous prendre en photo que par la visite elle-même. Ils nous demandent tous de poser à côté d’eux. Le problème quand on dit oui c’est que ça signifie au moins 15 photos, chacun passant tour à tour son appareil au photographe ! On ne s’en sort plus… désormais on refuse et on s’éloigne un peu dans les chemins autour du temple.
Vers 10h nous quittons le site qui commence à être très peuplé : on repart à la gare routière pour se rendre au Plateau de Dieng. On enchaîne 3 mini-bus différents, on finit par y arriver. Qu’il fait froid et humide ici ! Nous sommes sur un plateau entouré de volcans, de lacs sulfureux, de sources d’eau chaude. On a un peu de mal à trouver un losmen correct (c’est ainsi qu’on nomme une guesthouse en Indonésie). On se rabat sur une pas trop mal pour 25000R la nuit avec eau chaude (douche commune). On se balade dans le village, il pleut, c’est boueux…nous verrons demain matin en espérant qu’il ne pleuve pas. En général à cette saison, il pleut tous les après-midi. Dîner et repos.
Lundi 28 février 2005
Nous sommes dehors dès 6h pour profiter des rayons du soleil. On part marcher au hasard des champs de patates et de choux, très en pente. Ici la terre doit être très fertile : elle est noire, volcanique. On se perd dans les champs, on demande notre chemin pour atteindre le lac sulfureux…nous le dominons, c’est magnifique. Au loin on aperçoit 3 volcans dont l’un avec de la fumée qui sort de son cratère. Sur le plateau on devine 2 sources d’eau chaude fumantes. On descend tranquillement pour se rapprocher du lac : l’eau est verte et bouillonne : pas question d’y mettre la main. On part ensuite à la recherche des 4 très anciens temples bouddhistes du village : on en retrouve un, en ruine. On aperçoit les 3 autres au milieu des champs en rentrant. Petit déjeuner vers 9h et nous repartons pour Jogyakarta. On enchaîne 4 mini-bus pour y arriver vers 14h. On retrouve la chaleur. On prend un taxi pour se faire déposer dans le quartier des losmens…on se fait alpaguer sans arrêt (on sent bien que c’est la basse saison touristique). On trouve finalement une chambre pour 25000 R à Losmen Anda, tenue par une famille très sympa. Juste le temps de faire un petit tour dans le quartier et il se met à pleuvoir des trombes d’eau ! Rien à faire dans ces cas là sauf se réfugier au plus vite : on en profite pour aller dans un café internet. Dîner au Bedhot Restaurant.
Mardi 1er mars 2005
On quitte notre chambre à 7h30 pour visiter la ville tant qu’il ne pleut pas. On se rend à pied au Kraton, l’ancien palais du Sultan : c’est un enchaînement de cours, de salles et un petit musée nous montre les habits du Sultan et même les ustensiles de cuisine utilisés pour lui faire à manger ! génial ! On se promène ensuite dans les ruelles autour où habitent 25000 personnes dans de petites maisons basses avec jardinet : c’est calme et très agréable. On cherche le Palais d’Eau : là où le Sultan observait ses nombreuses femmes se baignant. A force de tourner, de se perdre dans les ruelles, on finit par tomber dessus. On profite de la vue du sommet d’une tour sur la ville et les alentours. On redescend en traversant le marché aux oiseaux : beaucoup de pigeons, perruches…
Retour dans notre quartier pour le déjeuner en passant par la rue la plus commerçante : un enchaînement de stands, magasins de tissus batiks.
L’après midi nous profitons du temps pluvieux pour taper notre carnet de route sur Internet (et oui !)
Mercredi 2 mars 2005
Nous partons à la gare routière en taxi (12000 R) où nous prenons un bus pour Probolingo (56000 R chacun). On passe la journée dans le bus. Nous arrivons à 18 h, il fait nuit. Le bus ne nous dépose pas à la gare routière mais devant une agence de voyage… on ne s’en rend pas compte (surtout après avoir passé 10h dans ce bus !). Le gérant veut nous vendre un « package » pour aller au Kawah Ijen (un volcan plus à l’est) …non. Il nous dit aussi qu’un minibus va passer nous monter au volcan Bromo et nous déposer à Cemoro Lawang…puis disparaît. On attend en vain ce mini-bus. à 20h, on décide de dormir ici : on dort à l’hôtel Paramita pour 65000 R la nuit.
Jeudi 3 mars 2005
On prend donc un bus pour la gare routière. Tout le monde se jette sur nous pour savoir où l’on va. On se méfie. On finit par trouver le minibus prêt à partir pour Cemoro Lawang, village d’accès pour le volcan Bromo (7500 R par personne). Il nous dépose devant l’hôtel Indah. On négocie la double à 40000R. La vue est splendide malgré le temps nuageux : on est sur le bord d’un immense cratère de 11 km de diamètre dans lequel se trouve une immense plaine et 2 volcans : le Bromo qui crache de la fumée et un autre volcan éteint et aux pentes plus vertes. On déjeune à l’hôtel Lava à côté puis on prend le chemin qui mène au Bromo. Malheureusement il se met à pleuvoir, on fait demi-tour et passons le reste de l’après-midi à regarder la vue de l’hôtel.
Vendredi 4 mars 2005
Réveil à 4h. Nous montons au dessus du village. Vers 5h15, le jour se lève : c’est splendide ! On est au dessus des nuages. Seuls dépassent le Bromo crachant sa fumée en permanence et au loin le Semeru qui crache toutes les 15 minutes un jet de fumée ! Génial ! Nous sommes seulement 6 à être montés ici. La montée de nuit avec la frontale valait vraiment la peine. On redescend vers 8h. Au passage on voit déjà des villageois au travail dans leur champs : ici c’est la culture maraîchère (patates, choux, poireaux, oignons) dans une terre très noire et sur des pentes très raides. On s’accorde une petite tasse de thé, on range nos sacs et à 9h nous sommes dans un minibus rempli de touristes direction Probolingo. Le bus s’arrête devant une agence de voyage : les 5 autres touristes y vont, nous on préfère aller en face à la gare routière. à 10h30 le bus pour Bondowoso arrive (qui nous permettra d’aller ensuite au Kwah Ijen) ; il se remplit très vite. On obtient 3 places, une pour nos sacs. En effet une jeune indonésienne nous recommande de garder nos sacs avec nous sur ce trajet !?. Elle nous sera d’ailleurs d’une aide précieuse notamment pour obtenir des informations à l’arrivée.
En attendant le départ du bus, c’est un défilé de marchands ambulants, vente de boissons, de chips, de livres,…sans oublier les « chanteurs à la guitare »…et cela rentre par l’avant du bus et ressort par l’arrière !! Enfin à 11h nous partons. On met 2 heures pour rejoindre Bondowoso. Malheureusement le dernier minibus pour Sempol, village au pied du volcan, est déjà parti ; on doit passer la nuit sur place.
Trouvant les prix des rickshaws exorbitants, on part à pied, à la recherche d’un hôtel (notre guide ne mentionne même pas cette ville !). Apres 20 minutes de marche, on en trouve un sur la route principale : 30000 R la double avec salle de bain. Le gérant, très sympa, semble surpris de recevoir des touristes ; aussi il nous mentionne d’autres hôtels, plus chic et ayant l’air conditionné !! Marrant.
On parcourt la ville à la recherche d’un restaurant : rien ! Du coup on se rabat sur le supermarché pour acheter notre déjeuner. Retour à l’hôtel pour se reposer. A 18h, on entreprend une nouvelle tentative : en vain ! On se contentera de sardines, d’un excellent avocat et de glaces pour notre dîner. On s’installe dans notre chambre. l’hôtel s’est rempli de locaux, essentiellement des hommes, fumant, mangeant dans leur chambre, discutant dans les couloirs… Ils sont étonnés de nous voir là !
Samedi 5 mars 2005
On se lève à 5h20 et allons à pied à la gare routière. Le premier mini-bus pour Sempol est à 6h. Il partira à 6h10 ; nous ne sommes que 3. Au premier arrêt, il se remplit de femmes de retour du marché : le bus est plein de provisions, il y en a partout.
Les paysages traversés sont verts : rizières en nombre, forêt tropicale. Il se met à pleuvoir. On approche de notre destination, les rizières ayant laissé place aux plantations de café. Apres 3 heures de route sinueuse, le chauffeur nous dépose devant le seul hôtel de Sempol, l’Arabica Homestay. Nous sommes les seuls clients, on choisit donc notre chambre (92000+10% de taxe, c’est la moins chère !). On nous offre une tasse de café arabica : délicieux. Cette guest house fait partie de la coopérative qui gère les plantations de café autour du village. Un village d’ouvriers, chacun ayant sa propre petite maisonnette et son jardinet, est disposé en contrebas ; il semble y avoir beaucoup de monde qui dépend de cette coopérative.
L'après-midi la pluie nous oblige à rester dans l’hôtel où les occupations sont maigres ; on essaie de trouver un programme intéressant à la télévision, entre 2 violents orages. Yann entreprend une excursion sous la pluie au village (situé à 1 km) pour voir si des transports publics assurent la liaison jusqu’au pied du Kawah Ijen. Malheureusement avec cette pluie, le village semble vide, tout le monde est enfermé chez soi.
On dîne à 19h, du seul plat proposé par l’hôtel : un nazi goreing c’est à dire du riz frit à l’indonésienne ! Et à 20h, on retrouve notre chambre, la gérant voulant regarder un programme indonésien. Et oui, parfois on se demande qui est client !?
Dimanche 6 mars 2005
On se lève à 4h45, le ciel est nuageux. A 5h, notre « jeep » (en fait un simple mini-bus) réservé la veille auprès de l’hôtel, est là. Trente minutes plus tard, nous sommes au pied du volcan et au début de la marche de 3 kilomètres qui mène au bord du cratère du Kawah Ijen. On paie les 15000 Rupia de droit d’entrée (par personne) et on entame la marche. Très rapidement on croise les porteurs de soufre, lourdement chargés. Chacun d’eux transporte jusqu’à 80 kilos de soufre sur leurs épaules ; à la pesée, on nous précisera que le kilo est payé 500 Rupiah !!! Ce n’est pas cher payé quand on voit les conditions de travail et les risques pris. Mais pour eux, cela leur assure une vie correcte.
Arrivés aux bords du cratère, on voit ces hommes croulant sous leur charge de blocs jaunes et qui sortent du cratère pour redescendre leur marchandise de l’autre côté. Yann descend au fond, où se trouve un lac sulfureux (le pH serait de 0,9). Heureusement il y a du vent ce qui rend l’air respirable. Le soufre chaud (couleur orange) sort du volcan et est conduit via des tuyaux dans une zone de « réception » où il se refroidit pour former une croûte de couleur jaune. Chaque porteur casse alors cette croûte en blocs plus petits et les charge dans 2 paniers en osier. Une drôle d’ambiance ! Ensuite, il faut remonter les pentes parfois glissantes du cratère et redescendre déposer ce contenu au pied du volcan : quel besogne ! Certains sont en simple sandales, on en verra même un vieux ayant pour soulier une paire de chaussettes !! Hallucinant ces conditions. Et à chaque fois qu’on en croise un, il nous demande une cigarette, histoire peut-être de calmer l’irritation de leurs poumons due à l’inhalation des gaz (mais aussi les détruire un peu plus !).
On quitte cette scène de vie assez rude à 9h, en se demandant pourquoi le gouvernement ne facilite pas le travail de ces hommes en installant, par exemple, des chariots ; il leur fournit simplement une fois par an, et heureusement gratuitement, des médicaments !.
Retour à notre hôtel où nous prenons un petit déjeuner. Nous prenons ensuite un mini-bus pour retourner sur Bondowoso. Le trajet est plus rapide et à 10h30 nous y sommes. A 11h nous enchaînons sur un autre mini-bus pour la ville de Situbondo, située sur la cote : une heure de route. à peine arrivé, le bus pour Banuywangui est prêt à partir (ville où on prendra un ferry pour l’île de Bali). Et toujours ces « chanteurs à la guitare » qui chantent faux : peut-être cela explique-t-il les moussons ?
On longe la cote Est de Java.
A 15h30 nous arrivons au terminal des ferry. Achat du ticket pour le bateau (3000 R par personne). Apres une demi heure de traversée, on atteint la ville de Gilimanuk, il est 17h. Fort heureusement la gare routière est proche ; un mini-bus pour Denpasar est là. Mais malheureusement il ne part qu’à 18h30. On ne pourra rejoindre Ubud ce soir.
Le bus se remplit doucement. d’après le Lonely Planet, le trajet coûte 10000 R et dure 1.5 heures. Le vendeur des tickets (il y a toujours un vendeur ou 2 en plus du chauffeur) nous dit que c’est 20000 R par personne : est-ce une nouvelle arnaque ? finalement il semblerait que cela soit le prix, surtout que le trajet dure plutôt 3 heures !!! On a failli nous virer du bus car on ne voulait pas payer J. Cela nous fait donc une longue journée de transport surtout que notre dernier repas est le petit-déjeuner : dur dur ces enchaînements !!
On arrive à la gare routière de Denpasar à 22h. On prend un taxi pour se rendre dans un hôtel. Il est complet et le taxi est parti. Pour couronner le tout, la pluie fait son apparition. Nous voilà tous les 2, avec nos gros sacs sous nos ponchos, déambulant dans cette ville à la recherche d’un hôtel pouvant nous accueillir ! Ouf on finit par en trouver un : 30000 la chambre. On prend. Douche dans une salle de bain-wc un peu sale et on se couche, crevé par cette journée marathon.
Lundi 7 mars 2005
On se lève à 7h ; en fait il y a une heure de décalage entre Java et Bali (donc il est 8h ici). Promenade autour de l’hôtel pour trouver un coin où prendre un petit déjeuner : on trouve simplement le marché !! du coup, on décide d’aller à la gare routière où certainement il y aura des échoppes pour manger. Taxi et 20 minutes plus tard nous y sommes. Achat de biscuits ( !!) et nous montons dans le bemo (micro bus) pour Ubud. Il nous dépose dans la rue commerçante, la Monkey Forest Road, sous une pluie battante. On se réfugie dans un restaurant et on déjeune un peu avant l’heure (il n’est qu’11h). Puis quelques courses, internet et à midi on téléphone à Teddy, le beau frère de Philippe pour qu’il vienne nous chercher. On se retrouve avec quelques difficultés sous cette pluie d’orage. Sa femme, Mia est avec lui. On rentre à la villa, située au sud d’Ubud, à 5 kilomètres environ. Quelle merveille !! D’architecture balinaise, elle est constituée de 3 immenses chambres richement décorées et meublées (sculpture en pierre, meuble en bois), chacune ayant sa propre immense salle de bain ; le tout est sous une immense charpente et un toit fait de palmes. On est sous le charme !! et dans le jardin, une multitude d’arbres, de plantes, de bassins, de cours d’eau,… d'ailleurs Philippe nous avait prévenu : « en Indonésie, tu plantes un bout de bois et cela devient un arbre !! ». La cuisine est dans une petite maison à part.
On s’installe dans la chambre du haut avec vue sur les rizières et la piscine. On a un peu de mal avec tant d’espace, tant de clarté et de luxe nous qui sommes plutôt habitués aux chambres où seul un lit peut y être installé !
Apres une tasse de thé, on part découvrir les environs. Rizières, rizières, rizières…mais aussi énormément de chiens errants ce qui écourte rapidement notre promenade. Les villageois sont occupés à préparer des décorations en bambous (qu’ils plantent le long des routes) pour la fête de Galungan qui a lieu le 11 mars et où les ancêtres et Dieux sont fêtés.
Mardi 8 mars 2005
Un succulent petit déjeuner nous est servi à 8h. Le matin on profite de la piscine (divine) et discutons avec Mia et Teddy. A midi nous partons avec la jeep Suzuki louée pour découvrir l’île. On roule au hasard, en faisant attention aux nombreuses motos et à la conduite pas toujours très réglementaire des indonésiens. Très vite la pluie fait son apparition. On arrive sur les hauteurs au village de Kintamani, permettant d’apercevoir le gunung Batur (volcan de 1717m, dernière éruption dans les années soixante) et le lac Batur. Retour vers 18h et on passe la soirée à Ubud.
Mercredi 9 mars 2005
Petit déjeuner et à 8h nous partons direction Lovina Beach plus au nord. La route monte tout doucement, on a une belle vue sur l’île. Arrêt au lac Bratan, entouré de volcans ; nouvel arrêt au Jardin Botanique ; très joli et on le visite en voiture.
Puis on prend la route très sinueuse qui descend sur Lovina. Sur la route c’est une succession d’hôtels, restaurants donnant sur la mer. On s’arrête dans l’un d’eux pour déjeuner. La mer est forte, pas très belle. Bonne pause puis nous reprenons le chemin retour pour Ubud. Une belle averse au sommet du col et le soleil à l’arrivée. On se rafraîchit dans la piscine. Mia nous propose ensuite un thé accompagné de bananes fris. Et vers 18h, on se rend pour dîner à Ubud.
Jeudi 10 mars 2005
Cette fois ci on part vers l’est, les plages. Stop à Padangbay une belle baie, des bateaux typiques sont posés sur la plage (genre de trimaran). Il fait déjà très chaud, il n’est que 10h. On continue plus à l’est et nous nous arrêtons au village d’Amed. La mer est forte, le village est très étalé avec de nombreux hôtels. On pensait finir notre séjour indonésien ici mais cela ne nous attire guère. Déjeuner dans un restaurant où nous sommes les seuls clients (les évènements de 98 et 2002 ont laisse des traces dans tout le pays mais particulièrement à Bali, lieux des attentats). Le temps est menaçant, on ne se baignera pas. On rentre, pressé de retrouver la piscine si agréable. On s’y pose pendant une heure malgré la pluie. Pause thé vers 17h (avec des beignets de patate douce). A 18h, on passe au supermarché faire des courses pour le déjeuner de demain puis nous allons dîner à Ubud.
Vendredi 11 mars 2005
Aujourd’hui on ne peut pas sortir ; c’est la fête de Galungan. C’est le jour où les mauvais esprits descendent sur terre. Plein de monstres en papier mâché sont disposés le long des routes pour représenter le mal. Du coup on ne se lève que vers 8h. Et dès 10h, nous sommes dans la cuisine pour préparer un repas français : salade niçoise, tarte à l’oignons et en dessert compote de pommes (et une tarte). Cela nous prend toute la matinée ! Mia note la recette, pose des questions. Ils sont surpris que nous ne cuisinons ni riz ni patates.
Petit bain pour se rafraîchir et on déjeune à midi tous les 4. C’est un régal et cela fait du bien de retrouver le goût de la France.
On sort de table le ventre bien plein, d’attaque pour une bonne sieste. Apres midi tranquille à lire, écrire aux bords de la piscine. Le soir, c’est Mia qui nous cuisine un nasi goreng (riz fris à l’indonésienne) ; Aude suit la recette (avis aux amateurs !). On dîne à 19h30, c’est très bon.
Samedi 12 mars 2005
On part direction Gyanmar, au sud d’Ubud pour son marche sukawati, selon les conseils de Teddy. Malheureusement beaucoup de magasins sont fermés, ils font le pont ; on ne trouve pas notre bonheur. Du coup retour sur Ubud où l’activité `souvenirs` est plus intense. L’après midi, on visite le musée Neka, galerie d’un indonésien amateur d’art. Beaucoup de belles peintures notamment du peintre hollandais Arie Smith.
Dimanche 13 mars 2005
Petit déjeuner, piscine puis nous allons à Ubud.
Tous les jours sur la route nous assistons à plusieurs processions ou cérémonies. Un défilé d’hommes en tenue traditionnelle et de femmes portant des offrandes… C'est sans arrêt ! Les balinais, seuls hindous d’Indonésie, passent tous les jours beaucoup de temps pour la religion : préparation des offrandes, prières. A chaque fois qu’on est les premiers clients d’un magasin, que ce soit pour une simple bouteille d’eau ou autre chose, nos billets sont vénérés, secoués,…pour porter chance au marchand pour le reste de sa journée !
A Ubud, on réserve le mini bus pour aller à Tulamben (sur la cote est) le lendemain. On trouve enfin la Poste pour envoyer les cartes postales. Et l’après midi, on part voir la Grotte de l’Eléphant (ou Goa Gadja), grotte dont l’entrée représente une gueule et sur le site, présence de 4 statues de femmes versants de l’eau depuis une jarre : se mouiller le visage avec cette eau permettrait de rester jeune !
Il est alors 16h, la piscine de la ville nous attend pour un bon bain. Et comme d’habitude le reste de la soirée se passe à Ubud.
Lundi 14 mars 2005
Petit déjeuner à 7h, piscine pour un dernier bain. A 10h, Teddy nous accompagne à Ubud et nous dépose devant l’agence auprès de laquelle nous avons réservé nos tickets pour Tulamben. A 10h30, le mini-bus privé est là ; il nous amène jusqu’à un point de RDV où un autre bus vient nous chercher à 11h. Nous sommes environ 10 touristes dans ce bus de 20 places. Apres 1h30 de route, il s’arrête à Panangbay, il faut encore changer de bus !! Il partira à 13h. Nous qui voulions éviter les changements en nombre avec les bus publics, on se retrouve à en faire autant (seul avantage : pas obliger de négocier les prix à chaque fois !). On arrive à Tulamben vers 15h où nous prenons une chambre pour 60 000 Rupiah au Puri Mada (elle sera négociée à 40 000 R car on compte plonger ici). On va ensuite se renseigner auprès du club de plongée attenant à l’hôtel et programmons 4 plongées pour les 2 jours à venir.
L'après midi on prend un masque-tuba-palmes pour aller admirer l’épave du Liberty qui se trouve à quelques mètres sous l’eau (ce bateau à été coulé par un sous marin japonais en 1941 puis échoué par l’armée américaine sur le rivage ; l’éruption du volcan Arang, tout proche, en 1965 a déplacé cette épave à environ 25 mètres du bord ; c’est devenu le refuge d’une quantité extraordinaires de poissons et coraux).
C'est magique : les fonds noirs (roches et sables volcanique) rendent le spectacle encore plus fantastique, chaque couleur étant encore plus marquée. C’est un vrai feu d’artifice de couleurs, la visibilité est excellente et même avec notre simple masque-tuba on voit beaucoup de choses. Génial ! On comprend pourquoi ce site est le plus réputé de Bali pour la plongée et qu’en pleine saison (juillet août) il y a jusqu’a 200 plongeurs par jour ici !! On a hâte de plonger demain.
Mardi 15 mars 2005
Lever tôt car nous avons rendez-vous au club de plongée de notre hôtel à 6h. Le temps de s’équiper et nous voilà dans l’eau à 6h30. Le soleil commence à peine à pointer. La visibilité est excellente. c’est un régal de plonger dans cette eau à 28 degrés et parmi ces milliers de poissons colorés qui ont élu domicile sur l’épave du Liberty. On voit même un requin sans parler du reste : poissons lion, papillons, ange, clown,…éponges…on se fait agresser par un tigger fish.
Petit déjeuner bien mérité après cette première plongée ; on repart à 8h30 pour notre seconde plongée de la journée. Le courant est plus fort. On rentre dans l’épave, on voit un hippocampe (c'est minuscule, 1 cm), des raies à points bleus, une murène,…génial !!
On passe le reste de la journée sur la terrasse de notre bungalow, face à la mer. Un peu de palmes, masque et tuba également (ou on voit aussi 3 petits requins à pointe noir).
Mercredi 16 mars 2005
Rendez-vos à 6h au club de plongée. L’eau est toujours aussi chaude. On y entre sans difficulté. Il y a beaucoup de courant ce matin. On fait le tour de l’épave. Cette fois-ci en plus de la multitude de poissons coralliens habituels, on a droit à 2 gros requins qui viennent nous observer ! Ils tournent devant nous…c’est magique. Lorsqu’on part, ils repartent aussi. à cause du courant, le palier de sécurité à 5m est un peu sportif, on a du mal à tenir. Aude n’arrive pas à se maintenir, elle est fatiguée et ne fera donc pas la seconde plongée.
Apres le petit déjeuner, Yann repart pour sa seconde plongée. Toujours autant de choses à voir ; on passe dans l’épave, c’est comme une visite même si parfois le passage est un peu étroit ! Mais c’est toujours aussi magique, majestueux sans parler de tous ces poissons qui ne cessent de nager à nos côtés.
Puis journée tranquille à l’ombre au bord de l’eau, sur cette plage de galets noirs. On retrouve par hasard un couple de français rencontrés à l’arrivée à Jakarta (et qui attendaient leur bagages). On échange nos coordonnées.
Vers 14h la plage se vide, les clubs de plongées repartent soit sur Amed (proche) ou sur Kuta (ville au sud de l’île à 3h de voiture d’ici). c’est plus calme. On fait une tentative de masque mais on n’y voit pas grand chose cet après midi : trop de vagues !
A 18h30, Yann part faire sa plongée de nuit (Aude n’en à pas envie) avec le moniteur. Armé d’une grosse lampe torche, il profite une dernière fois de l’épave et de sa riche vie alentours ; c’est magique, fascinant de découvrir cette vie sous marine la nuit sous le faisceau de sa lampe. On rencontre un énorme poisson perroquet d’au moins 1 mètre : hallucinant. Apres 50 minutes, il est temps de rentrer.
Dîner et on se couche bien fatigué par cette journée.
Jeudi 17 mars 2005
On se lève comme à notre habitude, tôt. A 7h nous prenons le petit déjeuner. A 8h nous sommes dans un bemo (minibus de transport public qu’on arrête n’importe où sur la route) qui termine sa route à Amlapura (village plus à l’ouest); on enchaîne avec un autre bemo jusqu’à Candidasa sur la cote sud, où nous avons décidé de prendre un bus touristique pour la ville de Kuta. En attendant son départ à 12h30, on s’installe dans un resto au bord de l’eau : c’est divin.
Finalement on arrive à Kuta vers 16 heures, on se fait déposer dans la ville adjacente , Legian. On arpente les ruelles à la recherche d’un hôtel pas trop cher : 70 000 rupias la double avec salle de bain. Le reste de la journée : promenade dans les rues touristiques et coucher du soleil sur la plage. Ici ce ne sont que des magasins de fringues, restaurants et énormément de magasins de surf ! Dîner dans une pizzeria.
Vendredi 18 mars 2005
On prend le petit déjeuner offert par le restaurant attenant à l’hôtel. Auparavant on est allé se promener sur la plage espérant s’y baigner : sale, surfeurs … on se contente d’une marche. En attendant le check out à midi, on se balade dans les rues de Legian avec une pause coiffeur pour Yann. Déjeuner, puis on s’installe au bord de la piscine d’un hôtel de 14h à 17h30 : lecture, soleil, baignade : un bon cocktail avant de quitter ce pays. Dîner puis à 21h nous prenons un taxi pour l’aéroport. Enregistrement à 22h20 et on nous apprend qu’il faut un visa pour notre passage en Australie. Heureusement la demande se fait par Internet (visa électronique) et 10 minutes plus tard on nous en délivre un.
Samedi 19 mars 2005
On quitte le sol indonésien à 1h du matin pour Darwin, ville située au nord ouest de l’Australie. 3 heures de vol, nous arrivons à 5h heure locale. A 6h30 nous décollons pour Adélaïde (sur la côte sud). Auparavant on aura eu droit à une fouille en règle de nos sacs : ils ne rigolent pas en Australie ! Malheureusement on ne voit pas grand chose du pays : le temps est couvert. On atterrit après 4h de vol : il est 11h. Enfin à 13h on décolle pour Sydney, vol de 2h. Le temps de prendre un bus, passer la douane, on arrive les derniers pour l’embarquement du vol Qantas Sydney-Auckland. On se pose en Nouvelle Zélande à 21h10. On s’en doutait, mais cela se confirme, nos bagages n’ont pas suivi… Ils arriveront par le prochain vol dans 2 heures. On profite de l’attente pour appeler les hôtels : tout est complet. Heureusement l’office du tourisme très sympa et compétent nous aide dans notre recherche. On en trouve un pour 89 dollars (1 euro = 0,67 dollars neozelandais) : Aspenhouse. Apres avoir récupéré les bagages, que les douaniers aient nettoyé la tente pour supprimer tout risque de contamination, on prend un bus pour le centre-ville de Auckland situé à 20km plus au nord. On se couche enfin : il est 1h30. Nous sommes restés 40h sans dormir.
Dimanche 20 mars 2005
On se lève à 8h pour prendre notre petit déjeuner servi jusqu’a 9h. On nous apprend que l’heure a changé : il est 7h (on aurait pu dormir une heure de plus). On profite de cette journée ensoleillée pour découvrir la ville. On commence par prendre un ferry jusque Davenport pour aller admirer le point de vue sur la ville, le port, les îles alentour depuis North Head et le mont Victoria. Nous rentrons ensuite dans Auckland, traversons le centre à pied pour nous rendre dans le plus grand parc : le Domain, où se trouve le musée. Il est 16h, cela nous laisse 1 heure pour faire une visite rapide : la culture maori, l’histoire du pays … très intéressant. On retraverse le parc où a lieu un concert de musique country : bof … passage à notre hôtel et dîner dans un bar à bières belge où on s’offre un plateau de fromages néo-zélandais . On apprécie beaucoup l’atmosphère, la ville.
Lundi 21 mars 2005
Apres une bonne nuit récupératrice, et un bon petit déjeuner, on se rend dans le centre de la ville, à 5 minutes (la rue Queen Street). Rapide passage Internet, dépôt des photos à graver et quelques achats vestimentaires pour Aude afin de préparer le séjour en Patagonie. A midi on a rendez vous avec Jérôme et Sophie, des amis d’amis de France (Patrick et Stéphanie), installés ici depuis 3 ans. Auparavant on récupère le CD de photos sans celles de Nouvelle Zélande (carte soi disant corrompue !?). On se pose dans un restaurant chinois proche de leur travail. Discussion très sympa : on quitte Jérôme vers 13h30 et rentrons avec Sophie à l’hôtel. Apres un rapide coup d’œil dans leur appartement proche de notre hôtel, on récupère nos sacs et attendons le bus pour l’aéroport. 45 minutes plus tard, on enregistre nos sacs pour le LAN Auckland-Santiago, départ à 17h40. Il partira à 17h20 !
La suite au Chili !
|
|
|