Carnet de route : récits et photos

Le Chili

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Pour bien décoder cette page : 1 Euro = 750 pesos environ. Bonne lecture !


Lundi 21 mars 2005

Apres une bonne nuit récupératrice, et un bon petit déjeuner, on se rend dans le centre-ville d'Auckland, à 5 minutes (la rue Queen Street). Rapide passage Internet, dépôt des photos à graver et quelques achats vestimentaires pour Aude afin de préparer le séjour en Patagonie. A midi on a rendez vous avec Jérôme et Sophie, des amis d’amis de France (Patrick et Stéphanie), installés ici depuis 3 ans. Auparavant on récupère le CD de photos sans celles de Nouvelle Zélande (carte soi disant corrompue !?). On se pose dans un restaurant chinois proche de leur travail. Discussion très sympa : on quitte Jérôme vers 13h30 et rentrons avec Sophie à l’hôtel. Apres un rapide coup d’œil dans leur appartement proche de notre hôtel, on récupère nos sacs et attendons le bus pour l’aéroport. 45 minutes plus tard, on enregistre nos sacs pour le LAN Auckland-Santiago, départ à 17h40. Il partira à 17h20 ! Onze de vol plus tard, nous voilà au Chili , il est 12h heure locale, nous sommes le 21 mars. Magique, on arrive avant notre départ :-)


Lundi 21 mars 2005 bis

A peine débarqués, on retrouve Cécile, une copine de Yann venue nous rejoindre pour 3 semaines. Elle arrive tout juste de Paris. On file dans la zone des vols nationaux pour s’enregistrer sur le Santiago-Punta Arena (ville au sud du continent) de 19h. On attend patiemment l’heure de départ, au soleil, dehors sur une pelouse de l’aéroport et on lutte contre le sommeil dû au décalage horaire. Notre vol dure 4h20, avec un arrêt à Puerto Montt, vol un peu mouvementé (on est dans une zone où les vents peuvent être très violents). Marrant de se retrouver le même jour dans 2 avions différents !! Arrivée à 23h, bus pour le centre ville ; il nous dépose devant la guest house réservée depuis Santiago, la Backpacker Paradise. Un beau bordel mais on trouve 3 lits dans un dortoir (3000 pesos par personne ; 1 Euro = 750 pesos environ). Et on se couche enfin.


Mardi 22 mars 2005

Il est 9h et tout le monde dort encore. Bizarre pour une guest house, on n’avait plus l’habitude des réveils matinaux. Petit déjeuner dans la cuisine puis nous partons nous balader dans la ville. Quel froid ! Bonnet, écharpe, polaire sont de rigueurs (finis maillot et tongs). Premier arrêt pour réserver une “croisière” auprès de la Navimag : 3 jours de navigation le long de la cote ouest du Chili, à travers les glaciers pour relier Puerto Natales à Puerto Montt. Ensuite, courses dans le supermarché de la ville pour préparer notre trek de 5 jours dans le parc du Torres del Paine, trek en autonomie totale. Enfin on achète nos tickets de bus pour Puerto Natales, ville proche de ce parc ; on partira cet après-midi à 15h. Déjeuner dans un restaurant d’un délicieux poulet rôti. Et à 15h nous sommes dans le bus de la compagnie Sur. On arrive à Puerto Natales, 280 kilomètres plus au nord et après seulement 3h30 de route ; c’est sympa de retrouver des transports proches de l’Europe, rapide et confortable. On traverse des paysages de plaine, avec quelques habitations de temps en temps. Et le temps est toujours aussi brutal dans ses changements : une bourrasque succède à quelques rayons de soleil puis à la pluie…hallucinant ! A Puerto Natales on se pose à la Niko Guest House, tenue par une mama chilienne (4000 pesos par personne). Promenade dans cette ville aux rues perpendiculaires à sens unique, aux maisonnettes en bois, avec quelques supermarchés et un nombre important d’agences de voyage, hôtels et auberges, restaurants. On dîne à El Living, situé sur la place de la ville.


Mercredi 23 mars 2005

On se lève à 6h15, petit déjeuner préparé par la chilienne à 6h30 et à 7h nous sommes dans le bus Sur direction le Parc Torres del Paine. Nous ne sommes que 3 dans le bus ! 3 heures de bus et on descend dans le parc à Pudeto, près de l’embarcadère des catamarans pour le refuge Paine Grande sur le lac Pehoe (on aura auparavant payé les 10000 pesos d’entrée de parc). Il est 11h, le bateau ne part qu’à midi. Le temps est assez dégagé, on profite du panorama mais le vent est toujours aussi fort. Le bateau se remplit petit à petit. Midi, on part. Le lac Pehoe est très remué, des creux d’au moins 1 mètre ; on ne reste pas longtemps dehors !! 30 minutes plus tard on arrive au refuge Paine Grande, point de départ de nos 5 jours de marche. Sac sur le dos avec nourriture, tentes, duvet, vêtements chauds, réchaud, nous voilà partis. Pour cette première journée (courte), on rejoint le glacier Grey et le camping Las Guardas. Ce glacier appartient à la troisième plus grande calotte glacière du monde, après l’Antarctique et le Groenland ! Les sacs sont lourds, les épaules un peu meurtries, les jambes fatiguées…et ça monte ! Dur dur ces débuts. En plus il y a toujours autant de vent, parfois la pluie ; rien pour faciliter notre avancée. Apres avoir quitté le lac Pehoe et sa couleur vert-gris, on rejoint le lac Los Patos puis le lac Grey où quelques gros glaçons sont annonciateurs du glacier proche. On voit un condor “jouer”avec le vent, la végétation est faite de petits arbres, genre maquis. On se pose enfin à 18h, on aura marché 5 heures (avec une forte montée à la fin). On ne ménage pas notre parisienne ! Avant la nuit, on installe la tente et préparons ce qui deviendra notre dîner pendant ces 5 jours : soupe et plats de pâtes ! On se couche à 21h.


Jeudi 24 mars 2005

Réveil à 7h, petit déjeuner fait de thé et de flocons d’avoine. A 8h30 nous reprenons notre route, en sens inverse. On contemple une dernière fois ces énormes blocs de glace, de couleur verte ou bleue, translucides : c’est magique ! On croise pas mal d’autres randonneurs, venus pour la journée ou comme nous partis pour plusieurs jours. Le temps se couvre très vite et toujours ces rafales de vent !! d’ailleurs le lac Pehoe a perdu de sa sublime couleur. Arrivée au refuge Paine Grande, petit pause, Aude et Cécile s’habillent pour affronter la pluie. Celle-ci fera son apparition très vite et tombera sans discontinuer jusqu’à notre lieu de camping, le Camping Italiano, c’est à dire pendant 2 heures ! On est trempé et il pleut toujours lorsqu’on installe les tentes. Galère galère…Sans oublier l’air frais. Et impossible de faire du feu pour se réchauffer dans ce parc sous peine d’une amende de 87 dollars US (d’ailleurs l’entrée du parc a brûlé sur plusieurs hectares récemment). On a froid. Le thé nous réchauffe un peu. Heureusement la pluie s’arrête et le vent se calme vers 18h, nous laissant dîner “tranquillement”et séchant nos vêtements. On se couche à 20h bien fatigués.


Vendredi 25 mars 2005

Ce matin on part visiter la vallée des Français (deuxième partie du circuit W que nous effectuons). Il faut marcher 2 heures ou plutôt monter pendant 2 heures jusqu’au camping britannique ; on a d’un côté le glacier français, les monts Cumbre et de l’autre les Cuerno del Paine et enfin une superbe vue sur le lac Nordenskjöld. Une nouvelle fois le temps se gâte très vite ! il pleut, du vent : décidément. On redescend et à 13h on agrémente notre sandwich sardines (ou thon) d’un plat de pâtes !! Rangement des tentes, des sacs et nous reprenons notre route. On longe le lac Nordenskjöld jusqu’au camping Cuernos. Sur le lac, le vent est très fort le faisant « fumer » : quelles conditions ! Il faut se méfier de ces rafales qui nous déséquilibrent ! Le camping Los Cuernos est payant : 3500 pesos par personne. On a droit à une bonne douche chaude ; on s’autorise un apéritif au chaud : bière locale et saucisson ramené de France par Cécile : que cela fait du bien! Dîner dehors, toujours soupe et pâtes et on se couche. Notre corps commence à s’habituer à ces sacs, ces chemins même si quelques genoux ou tendons semblent douloureux.


Samedi 26 mars 2005

Départ vers 8h30, il pleut, le temps est couvert, on ne voit pas les montagnes alentours. Marche toujours le long du lac Nordenskjöld pendant 4 heures. Vers 10h, enfin on aperçoit le soleil et on s’autorise une balade en short, tee shirt pendant quelques heures. Déjeuner au soleil. Le chemin devient plus difficile, on monte de 500 mètres en 2 heures. Pause goûter au refuge Chileno (barre de céréales, pomme) puis nous entamons la dernière heure de marche afin de rejoindre le camping Torres, situé au pied des célèbres rochers du parcs, les Torres. « Quand est ce qu’on arrive ? », les filles semblent en avoir un peu marre…dur dur ces journées de marche ! Enfin, à 16h, nous y sommes. On plante la tente, Cécile et Aude se font un thé pendant que Yann part au point de vue, à 900m pour essayer de voir les 3 rochers : Torres Sud (2850m), Torres Central (2800m) et Torres Nord (2600), trois rochers de granite. Pas terrible, trop de nuages. A 18h, nous dînons, la forêt nous protége de la neige mais pas du vent ! Il fait froid, on a hâte d’être dans nos duvets. A 20h, nous y sommes.


Dimanche 27 mars 2005

Ce matin le ciel est bleu. Seuls quelques nuages sont présents. Le soleil éclaire les trois Torres : c’est splendide. On part tout de suite pour grimper les quelques centaines de mètres qui nous séparent du sommet : le petit déjeuner attendra. Le chemin monte fortement, on finit par trouver notre voie au milieu des rochers. On croise beaucoup de monde déjà entrain de redescendre (ils sont montés pour le lever du soleil, c’est ce qu’on aurait dû faire aussi ! on n’y a pas pensé, mais c’est dommage car le temps est déjà en train de se couvrir). Ouf, après 50 minutes de montée un peu difficile, on arrive au Mirador : c’est magique ! on est face aux trois Torres, avec le lac à leur pied ! Le vent, encore et toujours lui, écourte notre contemplation. On redescend vite . Petit déjeuner rapide, rangement du campement et nous entamons la descente vers l’auberge Les Torres. Le rythme est soutenu car il est déjà 11h et notre bus est à 15h (et avant ce bus nous devons prendre une navette qui doit nous y mener). On descend d’une traite. On profite une dernière fois de ce panorama splendide , de ces couleurs , de la vue sur le lac, et nous sommes à l’auberge à 13heures. On s’offre un déjeuner en attendant la navette. Notre bus arrive, il est 15h45. A 17h30 nous sommes à Puerto Natales : on s’est tous endormis pendant ce trajet, bien fatigués par nos journées de marche avec le sac et l’équipement de camping sur le dos. On est contents d’avoir bouclé ce tour appelé le W, d’avoir fait ce trek en autonomie et sans trop de dégâts physiques (même si on souffre des genoux). A Puerto Natales, on retrouve notre chambre, nos affaires laissées avant de partir marcher. Une bonne douche chaude nous revigore et on s’offre un bon restaurant pour fêter ce succès : un énorme steak de bœuf cuit au barbecue, du vin chilien… un régal après les repas de ces 5 derniers jours. On ne s’éternise pas car la fatigue est bien là…


Lundi 28 mars 2005

On s’autorise une grasse matinée jusqu’à 9 heures. Petit déjeuner puis on part se balader en ville… rien à voir, rien à faire. On achète notre billet de bus pour aller à El Calafate en Argentine, c’est de là que nous irons voir l’un des plus grands glaciers du monde : le Perito Moreno. Internet, quelques courses… Journée de repos.


Mardi 29 mars 2005

Départ en bus à 9 heures pour El Calafate en Argentine (10 00 pesos par personne). 250 km sans croiser ni même apercevoir un village… On traverse la pampa, on voit les montagnes au loin. Rien, c’est sec. Passage de la frontière sans encombre, les postes frontière sont minuscules, posés au milieu de nulle part. A El Calafate on se rend à l’hôtel Calafate Hostel (lit en dortoir pour 24 pesos argentins par personne, 1 euro = 4 pesos). Petite promenade le long du lac : les chevaux y paissent en liberté, les oiseaux sont nombreux. Puis dîner dans un restaurant de la ville : on y arrive pour 20 heures, mais c’est vers 21h30 qu’il se remplit : les chiliens vivent un peu à l’heure espagnole en fait.


Mercredi 30 mars 2005

Lever à 7h, nous prenons le bus à 8h30 (40 pesos aller retour) pour aller voir le glacier Perito Moreno situe à 1h30 de route. Paiement des droits d’entrée de 30 pesos par personne. Impressionnant ce glacier ! Il fait la hauteur d’un immeuble de 5 étages. Régulièrement, sous l’effet de la chaleur du soleil, de gros blocs se détachent : en tombant ils forment des vagues impressionnantes et le bruit de leur chute est détonnant ! On passe des heures à l’admirer, l’observer, en attendant des chutes de glace toujours plus importantes. La lumière du soleil rend la glace bleu turquoise, bleu marine… c’est beau. On ne se lasse pas du spectacle. Retour en bus à El Calafate vers 18h. On s’offre un bon restaurant : énorme steak de bœuf, succulent, pour 22 pesos.


Jeudi 31 mars 2005

Départ en bus à 8h30 pour retourner à Puerto Natales au Chili d’où nous avons réservé un bateau pour remonter toute la Patagonie (seule solution, sinon c’est plus de 30h de bus en repassant par l’argentine, et il paraît que le voyage en bateau en vaut la peine). On retraverse les mêmes paysages : steppe avec les montagnes enneigées au loin. Arrivée à Puerto Natales à 13h30, nous partons aussitôt à l’enregistrement du bateau pour y déposer nos bagages et prendre possession des clés de notre cabine. On passe l’après-midi au chaud dans un café à lire en regardant les averses qui tombent. A 21h nous embarquons sur le navire Puerto Eden de la compagnie Navimag (250 dollars par personne). Nous partageons la cabine avec un anglais parti pour 2 ans de voyage. La cabine est petite mais chacun y trouve sa place et un espace pour ses affaires. On doit être 150 passagers environ, le reste sera chargé pendant la nuit. Le bateau partira demain matin à 6h, nous dormons tous à bord. L’arrivée à Puerto Montt est prévue lundi matin.


Vendredi 1er avril 2005

Lever à 6h45 pour Aude et Yann. Cecile reste au lit. Le lever du soleil est superbe vu depuis le pont du bateau : le ciel est nuageux mais les couleurs roses au fond sont splendides. Nous sommes entre les îles, dans un canal. La mer est calme. Surprise : nous transportons une dizaine de camions chargés de vaches et chevaux : drôle de chargement. On prend l’air sur le pont avant le petit déjeuner servi à 7h30. La journée passe vite : le bateau fait un détour pour nous montrer le glacier Amalia : gigantesque lui aussi, comme tous ceux de la région. On observe le paysage, des îles, des îles … sans rien, aucun village en vue. Juste des oiseaux, des otaries (que Yann a réussi à voir aujourd’hui). La salle commune du bateau est vite pleine. On passe beaucoup de temps dans la cabine de pilotage sur le pont pour observer le paysage, et les instruments de pilotage. Vers 18h30 on s’autorise un apéro : nous avons amené quelques bouteilles de vin chilien. Puis dîner au self service du bateau. La soirée est occupée par un loto : c’est Aude qui remporte la mise : d’abord un tee-shirt puis un pull marin car c’est elle qui à rempli son carton la première ! Ensuite soirée dansante, Cécile reste.


Samedi 2 avril 2005

L’eau est toujours aussi calme. Les éclaircies nous permettent de profiter des paysages en restant sur le pont avec bonnet et parka ! On aperçoit par moment des otaries par groupe de 2 ou 3 qui font des sauts. Yann voit des pingouins. Certains passagers voient des dauphins : nous n’aurons pas cette chance. On continue notre petite vie à bord : petit déjeuner à 7h30, déjeuner à 13h et dîner à 20h , des pauses lecture dans notre cabine, des discussions avec les autres passagers. Nous faisons une escale de 2h dans le seul village de la côte : Puerto Eden, accessible uniquement en bateau. A partir de 16h la mer commence à se former : on a quitte les fjords protégés pour la pleine mer… et 50 nœuds de vent, des creux de 2 à 3 mètres ! dur dur ! On reste allongé dans notre cabine. A 19h30 on se force pour aller manger (le self service est bien vide ce soir d’ailleurs…) et on se recouche, ça bouge !!


Dimanche 3 avril 2005

Dernier jour sur le bateau. La mer est bien calme ce matin. On a tous bien dormi malgré les vagues de la nuit. Dans l’après-midi le vent se lève, la mer se creuse à nouveau . On doit bien se tenir pour se déplacer sur le bateau. Il pleut, on ne voit plus rien, pas même les îles qui nous entourent. Heureusement que les 2 journées précédentes n’ont pas été aussi pluvieuses ! On discute avec un français en voyage depuis 5 ans : il a un catamaran avec lequel il fait le tour du monde. Rien à faire sur ce bateau sinon discuter, lire, tenter d’observer les animaux. On a quitté la région des glaciers pour remonter plus au nord.


Lundi 4 avril 2005

Dernier petit déjeuner à bord. Le bateau est arrivé à quai à 6h. On débarque vers 8h30, tous les 3 satisfaits de cette croisière. Petit tour dans la ville, on se rend à la gare routière. Notre bus pour Petrohue dans la région des lacs est à 10h30 : juste le temps de faire les courses car nous comptons camper la-bas, dans le parc national Vicente Perez. On y arrive vers 12h30, après 2 h de route et piste le long d’une rivière turquoise. Il pleut… un homme propose de nous faire traverser la rivière pour aller au camping en face. OK. En guise de camping, un terrain vague sur lequel il y a déjà une tente plantée sous un abri fait de tôles et de planches. On se rend vers la maison, un homme ouvre la porte, il nous indique où nous pouvons planter nos tentes et les toilettes… bof… nous ne sommes pas très inspirés. En attendant que la pluie cesse on tente de faire un feu (le monsieur nous a gracieusement offert un morceau de carton pour l’allumer). Vers 16h30 il pleut toujours… on décide de ne pas camper et de se rendre dans la ville la plus proche : Puerto Varas à 60km. On retraverse la rivière en bateau, puis on attrape le dernier bus pour Puerto Varas (2000 pesos par personne), au bord du lac Lanquilhe. On se pose à l’auberge Hospedaje Compass del Sur (6500 pesos par personne). Petite balade avant la nuit dans cette ville ancienne colonie allemande. On entr’apercoit le volcan Osorno enneigé au loin, entre les nuages.


Mardi 5 avril 2005

Une bonne nuit sur une bonne literie. Petit déjeuner et nous profitons des éclaircies pour parcourir la ville et voir les quelques curiosités de Puerto Varas : son église, copie d’une église allemande de la forêt noire, quelques vieilles maisons... On rentre à l’hôtel sous la pluie. Déjeuner sur place et on part se promener sur la colline qui domine la ville. On redescend vers 15 heures. Le reste de la journée se passe à l'intérieur, à lire, profiter du PC pour rédiger notre carnet de route dans une ambiance calme et reposante. A 18h30 on part au bureau de la compagnie Tur Bus et y attendons notre bus pour Santiago. Il est à l’heure.


Mercredi 6 avril 2005

On arrive à la gare routière de Santiago à 9h. On prend le métro pour se rendre dans le centre ville. On loge à l’Hostal International pour 5000 pesos par personne avec petit déjeuner. On est en plein dans le cœur historique de la ville, c’est parfait. Une douche, un petit repos et on part à la découverte de cette capitale de 5 millions d’habitants sous un soleil magnifique (enfin le soleil !!). l’avenue O Higgins, la Plaza de Armas, le palais présidentiel, la rue la Moneda et la bourse et quelques bâtiments à l’architecture typique de la région. C’est une belle ville pas trop fatigante malgré le monde (70% des chiliens vivent à Santiago et dans la proche banlieue). On déjeune en terrasse sur la place principale, la Plaza de Armas, au soleil : c’est divin ! On part ensuite visiter le quartier de Bella Vista, quartier culturel avec ses petites ruelles, sa place Gil Mulato di Castro, ses restaurants en terrasse, ses galeries d’art. On termine notre promenade par un point de vue sur la colline San Cristobal, qui permet d’admirer l’étendue de la ville et les sommets enneigés de la cordillère des Andes. Retour à pied dans le centre. Nous dirons tous les 3 dans un restaurant proche de l’hôtel.


Jeudi 7 avril 2005

On se lève tôt et à 8h nous quittons l’hôtel pour nous rendre à la gare routière afin de prendre un bus pour Valparaiso sur la côte. On traverse d’énormes exploitations viticoles. Arrivée à 11heures on se rend dans le centre ville. Valparaiso est une ville d’importance au niveau maritime : son port de commerce et le siège de la marine militaire. Visite de la place Sotomayor où se trouve le bâtiment de l’Amirauté, puis nous prenons une crémaillère pour accéder aux quartiers perchés sur la colline. La ville est composée de dizaines d’escaliers et de crémaillères car elle s’étend sur toutes les montagnes environnantes. En haut on découvre les petits restaurants, une belle vue sur la ville et le port et toutes ces maisons typiques en tôle ondulée et colorées : le bleu à côté d’une maison rouge, puis d’une jaune... C’est un véritable patchwork magnifique. C’est un plaisir de se balader dans cette ville où bon nombre d’artistes ont élu domicile (Pablo Neruda y a vécu). On ne s’en lasse pas. Les rues sont pavées, ce qui donne encore plus de charme à la ville sous ce ciel bleu azur. On quitte cette ville colorée vers 17 heures et arrivons 2 heures plus tard à Santiago. Dîner dans un délicieux bar à vin, on rentre à l’hôtel en parcourant Santiago de nuit.


Vendredi 8 avril 2005

Ce matin Cécile nous quitte : on l’accompagne à la navette de 10 heures pour l’aéroport. Nous passons le reste de la journée à profiter de la ville. Déjeuner en terrasse au soleil, pause dans le parc Forestal du quartier Bella Vista, visite du Musée des beaux Arts : splendide avec ses peintures et sculptures d’artistes chiliens. Il y a une exposition temporaire sur les Mapuches, très intéressant. Nous faisons quelques courses pour préparer notre séjour à l’île de Paques.


Samedi 9 avril 2005

Nous prenons l’avion pour l’île de Paques : destination comprise dans notre billet d’avion tour du monde, sans supplément : c’est un peu la cerise sur le gâteau de notre voyage ! Située à 5000 km de Tahiti, 5000 km de Santiago, c’est sûrement une île où on ne serait jamais allé ! Le vol Lan Chile se déroule sans encombre mise à part quelques polynésiens rentrant chez eux : très corpulents, bruyants et enchaînant les verres d’alcool ! Atterrissage à midi heure locale (2 heures de moins qu’à Santiago). Nous sommes en Polynésie. Ca se voit tout de suite : chaleur humide et cocotiers à l’aéroport qui est minuscule. Accueil avec colliers de fleurs et grand sourire... Déjà une statue de Moai pour nous accueillir; nous en verrons des centaines ensuite. On choisit au hasard de suivre une dame présente à l’aéroport : Cécilia; on se rend dans son auberge. Nous camperons dans le jardin pour 3500 pesos par personne. Nous profitons de la cuisine à disposition pour cuire nos pâtes (nous avons amené des provisions de Santiago pour 5 jours, sachant que sur l’île tout est très cher). Vers 15 heures nous partons marcher pour atteindre le sommet du volcan Rano Kau 2 heures après. Au passage on a droit à une averse impressionnante, on est trempé ! Au sommet le lac du cratère est magnifique. Les couleurs sont splendides, on voit la mer de tous les côtés de l’île. On voit aussi toutes les averses sur l’océan; on croise les doigts pour qu'elles ne passent pas toutes sur l’île. On voit notre premier pietroglyphe (sculpture sur pierre datant entre 800 et 1600 après JC) représentant l’homme oiseau : culte très important sur l’île qui permettait de choisir qui allait régner pendant un an (la première personne à rapporter le premier oeuf de l’oiseau ...) Nous redescendons en traversant le village de 3000 habitants, le seul de l’île. On fait quelques courses pour compléter nos provisions. Le soir au camping on discute avec un italien qui va passer un an sur l’île pour surfer.


Dimanche 10 avril 2005

8h45 : nous partons faire le tour de l’île à pied avec le matériel de camping et toute la nourriture pour 4 jours. On espère pouvoir s’approvisionner en eau en cours de route car nous partons avec 3 litres chacun seulement. Les sacs doivent déjà peser 13 à 15kg. Nous partons par le chemin qui longe la côte. Nous sommes seuls, la lumière est douce, la mer est agitée et on aperçoit déjà au loin les averses sur l’océan. Apres 2 heures de marche, nous cachons nos sacs dans un trou et partons faire un détour sur le site de Moais Ahu Akivi : les seuls qui font face à la mer. On commence à voir les premiers 4*4 transportant les touristes mais ça va, ce n est pas la grande affluence. On retrouve nos sacs 1h30 plus tard : sur l’île il n’y a aucun risque de vol. Nous continuons par un sentier étroit, où les voitures ne vont plus, qui surplombe la côte. Il fait chaud... On croise des troupeaux de vaches, de chevaux en semi-liberté. De temps en temps il faut passer une clôture. Vers 15h on aperçoit un autre marcheur, le seul de la journée. On le retrouvera au campement ce soir. On s’accorde quelques pauses mais avec ce soleil qui tape on ne s’arrête jamais très longtemps. Tout est sec... Pas de points d’eau, on marche entre les roches volcaniques, sur les cailloux. Sur le chemin, quelques Moais renversés (ils ont tous été renversés pendant les guerres du 17 et 18ème siècle, seuls quelques sites ont été restaurés et donc remis sur pied), quelques traces d’anciennes habitations. Enfin nous apercevons Anakena, une immense baie de sable blanc et légèrement rose. On s’arrête là pour aujourd'hui. On installe notre tente sur la petite colline qui surplombe la plage. On va chercher de l’eau : ouf, il y en a dans les toilettes ! On part se baigner dans cette eau chaude et limpide du Pacifique. On est bien fatigué, on cuisine nos pâtes à côté de notre voisin de tente, Il y a aussi 2 chiliens, c’est tout.


Lundi 11 avril 2005

Nous restons ici aujourd'hui. On prend le temps d’admirer les Moais du site (Ahu Nau Nau, 7 statues, les mieux conservées de l’île) avant l’arrivée des groupes vers midi. On se baigne, on profite du soleil. Une grosse averse en fin de matinée nous oblige à nous réfugier sous la tente... mais tout sèche très vite. En début d’après midi nous partons marcher à la plage de Ovahe. Elle a soit disant un sable plus rose : ouais... si on veut. Nos voisins de tente chiliens nous invitent à prendre l’apéro en soirée : elle travaille sur l’île depuis 2 mois, lui est steward et vient lui rendre visite pour ses vacances. On passe la soirée avec eux, on s’efforce de parler espagnol... ça va. La nuit est étoilée, c’est splendide.


Mardi 12 avril 2005

Nous levons le camp vers 9h30. Notre voisin de tente abandonne la marche à cause de ses ampoules au pied. Il se fait raccompagner au village en voiture par un garde : il va louer une moto. Nous partons à pied direction le volcan de Rano Ranaku. On a vue sur le volcan Poike et ses trois cratères. Il fait vite chaud. On suit d’abord la piste, puis la route. Vers midi, nous arrivons sur le site de Ahu Tongariki, site de Moais très impressionnant : 15 statues alignées dos à la mer. On ne se lasse pas de ses statues aux formes géométriques. c’est vrai pourtant qu’elles se ressemblent toutes... Elles ont été taillées dans du tuf entre 800 et 1600 après JC, sur commande de riches familles de l’île. Les clans souhaitaient ainsi démontrer leur richesse et leur pouvoir. Peu de monde aussi sur ce site. On ne peut pas dire qu’on se bouscule, de toute façon l’île n’accueille que 10 000 touristes par an. Pause pique nique sous un arbre puis nous repartons direction le volcan Rano Ranaku. Marcher sur cette si petite île, très volcanique (80 cratères) nous semble toujours aussi magique. Arrivés au pied du volcan on demande au garde du site si on peut camper là : oui sans problème, il nous propose même de l’eau potable de sa réserve. On monte la tente alors que quelques groupes de touristes sont encore là. Nous partons visiter : il s’agit de la « carrière » dans laquelle ont été fabriquées toutes les statues de l’île. Elles sont toutes inachevées, certaines à peine taillées dans la roche, encore accrochées à la pente du volcan. La plus grande fait 25 mètres. C’est impressionnant ! On a du mal à imaginer comment elles étaient ensuite transportées sur leur lieu : d’ailleurs cela reste un mystère et il y a plusieurs théories. On monte jusqu’au sommet du volcan dans lequel il y a un lac. On a une vue magnifique sur une bonne partie de l’île. Dîner près de notre tente, nous sommes seuls avec les chevaux en liberté. On profite de ce moment ...


Mercredi 13 avril 2005

On lève le camp vers 9h30 après être allé voir le lever de soleil sur la mer. On prend la piste et la route en direction du village, en longeant la côte qui est magnifique. Le retour nous semble un peu long sous la chaleur. On rencontre un français qui vit ici depuis 25 ans ; il a un club de plongée. On retourne au camping chez Cécilia, on plante la tente et nous partons aussitôt visiter le petit musée de l’île, très intéressant. Malheureusement il ferme à 17h30, nous en avons quand même un bon aperçu. On assiste à un superbe coucher de soleil au bord de l’eau puis allons dîner dans un succulent restaurant : la Taverne du Pêcheur, tenu par un français (élu meilleur restaurant du Pacifique sud en 1998 !). De toute façon la cuisine chilienne n’est pas des plus riche : frites, pizzas, empenadas... on a vite fait le tour !


Jeudi 14 avril 2005

Nous quittons l’île ! On y serait bien resté plus longtemps. On en fait vite le tour mais c’est une île très attachante. l’avion décolle à 11h45 , on atterrit à Santiago à 17h30. On n'aura même pas envoyé de cartes postales de Rapa Nui (Île de Paques en langage local). On retrouve l’hôtel Paris et les affaires qu’on y avait laissées. Soirée tranquille dans le quartier.


Vendredi 15 avril 2005

Matinée occupée pour Aude par une séance chez l’esthéticienne et le coiffeur. A 12h30, nous prenons le bus pour San Pedro de Atacama au nord du pays (30 000 pesos chacun). Bus cama (c’est à dire lit), c’est parfait, c’est le grand luxe. Une "hôtesse" nous sert les repas.


Samedi 16 avril 2005

Notre bus arrive à 11h30 à San Pedro de Atacama. Nous avons traversé des paysages complètement arides depuis le lever du soleil. Pendant ces 24h de bus on a réussi à dormir tant bien que mal. Le village de San Pedro est un oasis au milieu de ce désert aride. Il compte 3 000 habitants. Nous allons dormir chez Alana pour 4 000 pesos par personne. Déjeuner dans cette "ville fantôme", faite de rues poussiéreuses et de maisons basses en terre. On visite le musée ; petit mais qui donne un bon aperçu de la culture tiwanaku. Il y a 3 momies (elles se conservent très bien dans la région car il ne pleut jamais). Pas grand chose d’autre à faire...on se renseigne sur les possibilités pour se rendre en Bolivie. Le soleil cogne fort mais dès son coucher il fait très froid.


Dimanche 17 avril 2005

Nous nous accordons une grasse matinée jusqu’a 9 heures... le temps que le soleil réchauffe l’atmosphère. Puis nous partons réserver un voyage de 3 jours en 4*4 avec l’agence "La Cordillera" pour rejoindre Uyuni en Bolivie (75 US$ par personne tout compris). A 14h50, nous avons réservé un tour guide pour aller visiter les alentours (3 000 pesos par personne). Nous sommes 20 dans un bus. Nous commençons par la visite de la Vallée de la Mort : très aride, roches oranges, avec au loin la vue sur les Andes et un volcan en activité. Nous allons ensuite dans la Vallée de la Lune, autre vallée très aride. On monte sur une dune de sable pour y admirer le coucher de soleil.


Lundi 18 avril 2005

Nous avons rendez-vous à 8h devant l’agence dans laquelle nous avons réservé notre voyage de 3 jours pour aller en Bolivie. Nous serons 6 dans le 4*4 : Greg un néo-zélandais, Naomie une anglaise (ils sont en voyage pour 4 mois pendant leur déménagement entre Nouvelle Zélande et Angleterre), Fernando et Valdemar 2 brésiliens en voyage pour un mois et demi. Nous partons en minibus jusqu’à la frontière bolivienne. En une heure de route nous passons de 2500 à 4000 mètres d’altitude ! La vue sur les alentours de San Pedro est splendide. Passage de la frontière sans encombre, on obtient une autorisation de 30 jours pour la Bolivie. On change de véhicule : on passe dans un 4*4 bolivien avec notre chauffeur Noël qui a 24 ans. Petit déjeuner en plein air au frais pour commencer, puis nous partons à travers ces paysages arides.


La suite en Bolivie !