Carnet de route : récits et photos

L'Inde

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Pour bien décoder cette page : 1 Euro = 58 Roupies Indiennes.

Et pour pouvoir suivre nos amis, voici leur itinéraire (jusqu'au 21 novembre). Bonne lecture !


Samedi 30 octobre 2004

A 9h nous prenons le bus pour Sunauli, village à la frontière indienne. On y arrive 5 heures plus tard. Déjeuner rapide dans cette ville sans intérêt, passage sans difficulté de la douane à pied. A peine arrivés côté indien, on nous propose des taxis pour aller à Ghorakpur (notre première étape dans ce pays). On explique qu’on veut prendre un bus (sûrement 10 fois moins cher). Evidemment les indiens répondent qu’il n’y en a plus, le dernier étant parti. Deux cents mètres plus loin, nous trouvons un bus qui nous mène à Ghorakpur en trois heures pour 47 roupies chacun (1 Euros = 58 Roupies indiennes). Nous arrivons de nuit dans cette ville sans intérêt pleine de moustiques : c’est ici qu’on prend un train pour Varanasi (plus connue sous son ancien nom Bénarès), première vraie étape de notre voyage en Inde. On descend du bus au milieu de dizaines de rickshaws, de piétons…un choc ! Nous trouvons une chambre très moyenne à 175 roupies, on ne prendra pas de douche dans cette salle de bain très sale ! Puis passage à la gare pour acheter notre billet de train pour Varanasi : il ne reste que des billets en deuxième classe avec air conditionne pour 500 roupies chacun (car les tickets pour les touristes sont soumis à un quota). Ce sera très bien pour un premier trajet en train.


Dimanche 31 octobre 2004

Lever à 4h15, on n’a pas dormi ! un bruit monstre pendant toute la nuit dehors : klaxon, moteurs… Quand dorment-ils ces indiens ? A la gare, difficile de se frayer un chemin parmi tous ces gens qui dorment par terre. On trouve notre train et notre compartiment. Départ à 5h, on traverse la campagne par un magnifique lever de soleil. Les champs de blé sont immenses, la moissonneuse batteuse a remplacé la vache ; c’est qu’il en faut du blé pour nourrir tous ces indiens ! Arrêt dans de nombreuses gares, la plupart des indiens voyagent en troisième classe sur des bancs en bois. On arrive à 11h à Varanasi. Nous sommes surpris par le peu de monde. On prend un rickshaw à vélo pour 20 roupies. A 7h, le trafic est dense, énormément de vélos, de motos, de rickshaws…Que de bruit et quelle chaleur ! On finit à pied dans les minuscules ruelles de la vieille ville : on a l’impression d’être dans le souk à Marrakech. Echoppes de tissus, de bijoux et au milieu des indiens, des vélos sans oublier des vaches, sacrées ici que personne ne touche. On se fraye un chemin tout en évitant les ordures et les bouses de vache ! On atterrit au Golden Hôtel pour 150 roupies. à notre arrivée, pas d’électricité. En fin d’après midi, nous partons sur les rives du Gange : beaucoup d’animations ici et surtout des indiens nous demandant si nous voulons faire un tour en bateau. Balade tranquille, nous profitons des derniers rayons du soleil. On assiste à une crémation au niveau du temple dédié (le Harishchamdra Ghat). Dans les trois heures qui suivent la mort, il faut : designer un homme qui allumera le bûcher (il doit alors se faire raser la tête signe de pureté), acheter 300 kilos de bois (en vente sur les bords du Gange), laver le corps dans le fleuve, l’entourer d’un linceul blanc, préparer le bûcher. La flamme qui allumera le bûcher ne provient pas d’un briquet ou d’une allumette, il faut aller la chercher dans le temple ou elle brûle depuis des siècles. Une fois tout brûlé, les cendres et les restes du corps, s’il y en a, sont jetés dans le fleuve. On s’attendait à trouver ici une ambiance pesante, mais tout est très paisible, et tout parait naturel.


Lundi 1er novembre 2004

Nous nous levons à 5h30 pour aller observer ce qui se passe sur les rives du Gange. Que d’animation ! Les rives sont couvertes d’hommes principalement qui viennent se laver dans le fleuve, prier, boire cette eau sacrée, faire des offrandes de fleurs emballées dans des sacs plastiques… On est subjugué par toute cette animation. Chacun remonte ensuite sur les berges se sécher, s’habiller, s’orner de signes religieux blancs ou oranges sur le front, puis va dans l’un des 100 ghats (temple) qui longent le fleuve avec un peu d’eau du Gange pour y prier, y faire des offrandes. On reste là à observer, pris dans cette ambiance. Balade dans les ruelles de la ville : les magasins commencent à peine à ouvrir alors qu’il est presque 9h. On se perd dans le labyrinthe des ruelles. Retour à notre hôtel pour déjeuner avant de retrouver notre chambre ou l’eau et l’électricité sont de retour. On part ensuite explorer une autre partie de la vieille ville un peu plus au sud.


Mardi 2 novembre 2004

On se lève à 6h30 seulement : à cette heure les berges du Gange sont déjà moins animées qu’hier. l’atmosphère est toujours aussi magique. La matinée est consacrée à l’achat des billets de train pour Satna à la gare : une panne d’électricité nous oblige à patienter une heure ! Nous profitons une dernière fois de notre après midi dans cette ville sacrée. Départ à 21h30 de notre hôtel (après avoir attendu que le propriétaire prenne sa douche et daigne nous donner l’addition !). A la gare beaucoup de monde allongé par terre. On devient très vite les bêtes curieuses et les indiens nous posent plein de questions. Apres quelques dizaines de minutes, on décide d’aller s’isoler sur un quai moins fréquenté. Départ de notre train à minuit.


Mercredi 3 novembre 2004

Arrivée à 6h30 à Satna. Nous devons y prendre un bus pour Katjuraho. Il est presque plein mais nous trouvons une place. On traverse des paysages plus secs, rappelant parfois l’Afrique. Nous crevons un pneu. Le bus nous dépose à 11 kilomètres de Katjuraho : des jeeps nous attendent pour 5 roupies chacun. Nous choisissons l’hôtel Harmony pour 120 roupies la chambre avec salle de bain. Déjeuner dans le jardin de l’hôtel puis balade dans le village. Nous nous rendons au temple Chausath Yogini le plus vieux temple de style Indo Aryan (900 av JC). A 19h, nous assistons à un spectacle de sons et lumières dans l’enceinte des temples que nous visiterons demain : très bien. Dîner dans un petit restaurant local : au menu, thali le plat traditionnel local (exactement la même chose que le dal bhat népalais).


Jeudi 4 novembre 2004

Nous partons à 7h visiter les temples du village… Il n’y a personne ; c’est splendide avec la lumière du lever du soleil. On observe les milliers de sculptures qui ornent ces temples construits entre 1050 et 950 av JC. La particularité de ces temples est d’être ornés de sculptures érotiques : certaines ont même choqué les anglais qui ont re-découvert ce site enfoui dans la jungle au 17eme siècle. On ressort du parc à 10h lorsque les groupes de japonais arrivent. Ouf ! L'après-midi, on se rend à pied à la gare routière ou se trouve un guichet de vente de tickets de train : on compte acheter notre billet pour Agra. Le vendeur semble endormi… On lui tend un billet, il n’a pas de monnaie et ne veut pas aller en chercher. Il nous dit que ce n’est pas son boulot ! du coup on part d’abord acheter nos tickets de bus et eux ont de la monnaie (bien sûr, c’est une compagnie de bus privés et ils se démènent pour les remplir). Maintenant que nous avons le compte exact, nous re-partons acheter nos billets de train : cette fois-ci c’est une panne d’électricité qui nous empêche de les obtenir ; on laisse tomber et nous partons visiter le vieux village : un dédale de maisons basses, aux toits plats, peintes en bleu turquoise ou blanc, avec une terrasse en terre donnant sur la rue. Pas de fenêtre ou presque et une court intérieure qui sert de « pièce » principale : on se croirait dans un pays arabe. Ici il peut faire 50 degrés l’été. A la saison ou nous sommes, c’est le début de l’hiver : il fait frais la nuit et 25 ou 30 degrés la journée. On explore les temples du vieux village, en plus mauvais état que ceux de ce matin, d’ailleurs il n’y a pas d’entrée à payer. Il y avait 85 temples à l’origine, il en reste 25.


Vendredi 5 novembre 2004

Lever à 4h45 pour prendre notre bus pour Orccha (85 roupies par personne pour 5h de bus). Le bus nous dépose sur la grande route. Nous sommes seuls à descendre. Bien sur à notre arrivée on nous propose de nous emmener jusqu’au village pour 60 roupies, puis 20 roupies… Finalement on paiera comme tout le monde : 5 roupies chacun ! Nous voila embarqués dans ce qu’on appelle un tempo : on monte à 8 dedans : 2 à cote du chauffeur et 6 derrière. Nous arrivons à l’hôtel Shree Mahant (150 roupies la double avec salle de bain). Déjeuner rapide et petite sieste car ces 5 heures de bus et ce lever à 4h45 se font ressentir. Puis visite du village, des différents forts au bord de la rivière et sur les hauteurs. Tous ces palais nous paraissent en bien mauvais état de conservation. C’est plus le cadre, l’environnement, qui est agréable que la visite des bâtiments en elle-même. On profite du calme et de la vue. Dîner de thali dans un petit restaurant familial en bordure de rue.


Samedi 6 novembre 2004

Petit déjeuner : impossible de boire le thé, l’eau est trop trouble. Nous faisons une provision de samosas (spécialité indienne proposée par les échoppes dans la rue : pâte fourrée de légumes et d’épices frit dans l’huile). On prend le bus public pour la gare de Jhanzi après avoir refusé les multiples offres de rickshaws à 150 roupies : bien sûr le vendeur de tickets du bus (on a au minimum 2 employés par bus : le chauffeur plus le responsable des tickets) essaie de nous faire payer 20 roupies chacun alors qu’on s’est renseignés sur le prix : c’est 10 ! comme toujours depuis qu’on est en Inde on se sent un peu l’attraction de tout le monde… On a l’impression de générer plein de conversations dans le bus, on est observé de la tête aux pieds. On nous demande, ici comme partout dans la rue, « where from? » ou « country? » ce qui veut dire : d’où venez-vous ? On commence à saturer un peu de répondre à la même question 100 fois par jour. Je crois qu’on ne va plus répondre désormais. On nous laisse 2 places dans le bus pour nous asseoir avec nos gros sacs : c’est gentil. Une fois à Janzi on rejoint la gare ferroviaire où on achète nos tickets pour Agra : 148 roupies pour 2. Maintenant Yann essaie de savoir à quelle heure et sur quel quai part le prochain train : les avis divergent… Pour le bureau d’information c’est 11h38, pour celui du responsable des quais c’est 10h38, pour le manager de la gare (visons haut !) c’est tout de suite (donc trop tard pour nous) ou bien 10h38… Notre train partira à 11h finalement. On a pris la classe la moins chère : assis sur des bancs en bois, barreaux aux fenêtres, portes ouvertes pendant tout le trajet. On a 2 places assises, ça va. Au dessus de nous, un homme allongé sur la couchette, en face 3 ou 4 ou 5 hommes. D’ailleurs on a déjà remarqué que peu de femmes voyagent. Même dans les rues les hommes sont beaucoup plus nombreux. On demande à l’un de nos voisins de nous prendre en photo. c’est comique : il faut lui montrer ou mettre son oeil pour viser et où appuyer…Il « shoote ». La photo est trouble! Chacun leur tour ils essaient : tous les essais sont troubles. On a beau tenter de leur expliquer qu’il ne faut pas bouger, rien n’y fait. Enfin l’un d’eux semble plus sûr de lui et il nous re-demande l’appareil photo : cette fois c’est bon. Nous arrivons à Agra, ville immense et très polluée. Apres la visite de trois hôtels, on choisit le Sikander malgré le peu d’inspiration. On est situé à côté du Taj Mahal. Nous voila partis pour la visite : 750 roupies chacun. Même les hôteliers disent qu’il y a moins de touristes depuis l’augmentation faramineuse du prix d’entrée en 1996. Malgré tout c’est noir de monde : des indiens à 98% (eux ne paient que 20 roupies l’entrée). C’est splendide. On ne se lasse pas d’admirer l’architecture et la symétrie des formes de ce palais. Avec le soleil qui tombe, les couleurs sont magnifiques. Dîner dans l’un des restos chics de la ville et retour dans notre hôtel : pas d’eau chaude. On a abandonné l’attente du seau d’eau chaude qu’on avait demandé ! Pas de draps, pas de serviette…sans compter la crasse partout.


Dimanche 7 novembre 2004

C'est décidé, notre chambre ne vaut pas les 100 roupies qu’ils demandent : on ne paie que 70, ils sont d’accord. On part prendre notre bus pour Fakthepur Sikri après avoir pris un dernier petit-déjeuner en terrasse avec vue sur le Taj Mahal qu’on aperçoit à peine ce matin dans cette brume (ou pollution). Arrivée dans ce village, le choix de l’hôtel est rude : peu d’offre. On se rabat sur l’hôtel Ashoka : on négocie la chambre 100 roupies au lieu de 200 car c’est sale. Le manager reconnaît lui-même qu’il a doublé les prix pour faire « plus de business » car d’autres hôtels ont fermé. On part visiter la mosquée : splendide. On se fait littéralement harcelés par les guides, vendeurs, gamins,… On va craquer ! Tous disent « hello » et nous demandent d’où on vient. Ils doivent avoir l’impression d’être les seuls à nous le demander mais nous on en a 100 par jour qui posent la même question ! C’est décidé on ne répond plus, on ignore, cela semble marcher. C’est dommage car on doit passer à côté de gens très aimables. Nous passons l’après-midi à nous promener dans les ruines des différents palais du village, avec vue sur les champs. On est au calme, ça fait du bien. Retour dans le village avec un petit passage par la fête foraine : leur grande roue tourne à une vitesse folle ! Sans parler de l’installation pas très rassurante. Dîner sur le toit du restaurant pour une soirée tranquille.


Lundi 8 novembre 2004

La nuit aura été bruyante. Encore un hôtel qui nous déçoit. A 9h nous prenons le bus pour Barathpur. Le trajet ne prend qu’une demi-heure (24km). Arrivés à la gare routière, on enchaîne dans un vieux bus pour Deeg. La route est toujours aussi rectiligne, les paysages plus secs mais magnifiques. On y arrive vers 11h15 ; personne ne nous saute dessus pour nous proposer un rickshaw ou nous vendre quoique ce soit. C’est appréciable. On suit les indications du Lonely Planet pour se rendre à la seule guest house du village. On cherche, avec nos gros sacs sur le dos, évitant les cochons, les tracteurs, les camions sans cabine,… On ne trouve rien ! On essaie d’appeler : personne ne répond. Des indiens nous disent qu’elle a fermé, d’autres que c’est par là. Finalement elle a changé de nom : Midway au lieu de RTDC et elle a l’air en effet fermée. Que faire ? Il n’y a pas d’autres logements (peu de touristes viennent ici pour voir le Suraj Mahl’s Palace). On décide de retourner à Barathpur et d’y dormir. Nous choisissons la Spoonbill Guest House : 100 roupies une magnifique chambre spacieuse et au calme. Déjeuner rapide et nous partons visiter le Keoladeo Ghana National Park : ce parc offrant une des plus grandes diversité d’oiseaux. Nous louons des vélos pour le parcourir et nous voilà partis de 15h à 18h sur les chemins du parc, profitant du calme, de la beauté des paysages et des innombrables variétés d’oiseaux (malheureusement nous n’avons pas de jumelles).


Mardi 9 novembre 2004

Réveil aux aurores suivi d’un petit déjeuner. A 6h30 nous sommes à l’arrêt de bus pour attendre le bus catégorie « de luxe » venant d’Agra. A 7h20, un bus arrive : il ressemble au bus public classique. Finalement nous le prenons. La route est toujours aussi rectiligne, nous sommes assis devant et donc en première ligne pour suivre les dépassements hasardeux, les coups de freins brutaux mais aussi surveiller le chauffeur qui aura tendance à s’endormir vers la fin. On se croirait dans un jeu vidéo mais là on n’a qu’une vie ! Nous croisons des convois de dromadaires, toujours des camions sans cabine. Le paysage est fait de palmiers, les couleurs sont brunes et jaunes. On arrive à Jaipur à 12h30. Beaucoup de monde dans cette ville (capitale du Rajasthan). On choisit l’Evergreen Guest House pour 225 Roupies. Nous profitons de l’après midi pour visiter le minaret Iswari Minar Swarga Sal, qui offre une belle vue sur la vieille ville. Puis direction le Palace of the Winds ou Hawa Mahal (1799) qui permettait aux demoiselles de la haute monarchie d’observer la vie de la rue sans être vues. Enfin, on finit la journée par une consultation de nos mails. Dîner dans le restaurant dans le jardin de notre hôtel. Pour la première fois depuis notre arrivée en Inde on se retrouve dans un hôtel où certains touristes sont là depuis des semaines… ou des mois, à profiter du faible coût de la vie dans ce pays, à fumer, se droguer et passer plus de temps dans leur chambre qu’à profiter de la ville.


Mercredi 10 novembre 2004

Nous partons pour Pushkar plus à l’ouest. Le rickshaw qui doit nous emmener à la gare routière nous propose de prendre un bus direct à 9h30 : nous nous retrouvons en fait dans un bus privé (et pas du tout à la gare routière publique comme on lui avait demandé). Bref ! il a dû toucher une belle commission de la part de la compagnie de bus. Ca ne fait rien… Cela nous permet de voyager avec des indiens aisés (ceux qui ne prennent jamais les bus publics de leur pays) qui partent en pélerinage pour la journée dans un temple de Pushkar. En discutant avec eux, on s’aperçoit qu’on a tous payé un prix différent pour le bus : nous sommes dans la moyenne. Arrivée vers 13h30 ; nous choisissons l’hôtel Venus (150 roupies). Ici pas de voiture, le bonheur ! La ville compte 10 000 habitants, elle encercle un petit lac sacré avec autour énormément de temples ou les indiens viennent prier, jeter les fleurs dans le lac en guise d’offrandes, se faire bénir. On est encerclé par les collines. Ici on nous propose (surtout à Yann) du haschich plusieurs fois par jour : on trouve beaucoup d’occidentaux qui passent ici des mois, finissent par marcher nu-pieds, et s’habiller comme les indiens. Dans la rue principale c’est une succession de « bijouteries », magasins de tissus et de fringues. Déjeuner en terrasse avec vue sur le lac. Après-midi à profiter du calme de la ville et de l’ambiance. Soirée sur la terrasse de notre hôtel où nous observons les singes qui arrivent par bandes entières sur les toits et les terrasses : une vraie invasion ! Pushkar est la ville où a lieu tous les ans la foire aux chameaux, les villageois viennent parfois de très loin pour vendre leurs bêtes : cette année elle commence le 20 novembre et à ce moment la le prix de notre chambre passera de 150 à 1000 roupies !


Jeudi 11 novembre 2004

Yann se lève à 6h pour aller voir le lever du soleil au temple de Savitri. Petite demi-heure de marche, la vue sur la vallée est très sympa. Malheureusement le temps est brumeux. On s’offre un bon petit déjeuner buffet sur la terrasse du Pushkar Palace, au bord du lac. On assiste à des prières dans les différents ghats (temples) et notamment à la dispersion des cendres d’un mort dans le lac ; on est vraiment bien, au calme. Promenade dans les rues de la ville, achat de quelques bijoux et tissus.


Vendredi 12 novembre 2004

Nous prenons le bus à 6h30 jusqu’à Ajmer, puis un autre bus à 7h40 pour Bundi, beaucoup plus au sud, où nous arrivons à 12h30. Le bus est bien plein, certaines personnes transportant des couvertures, cadeaux traditionnels pour Diwali qui a lieu demain (fête hindoue la plus importante de l’année, équivalent à notre Noël). Nous allons à la Hawali Parihar Guest House (100 roupies la chambre), petit hôtel familial. Déjeuner chez eux tout en discutant avec une belge qui visite l’Inde avec son mari et leur enfant de 20 mois. Nous arpentons les ruelles de la ville, assez bruyante et encombrée d’ordures, de vaches, de cochons, de chèvres, de chiens (très présents en Inde pour tuer les rats). On profite des derniers rayons du soleil en prenant l’apéro sur une terrasse en hauteur avant de rejoindre notre guest house où la propriétaire nous a invités à dîner pour Diwali. Nous discutons longuement avec elle. Elle a trois frères et deux sœurs, ce soir son grand-père et ses cousins sont aussi présents pour fêter Diwali. Comme le veut la tradition, on allume des pétards sur le toit, toutes les maisons ont déposé des lampes à huile sur leur toit. Ils nous emmènent dans une pièce qui sert de lieu de prière. La mère de la famille nous marque le front et le coup d’un trait rouge (la tika) puis offre à Aude des bracelets en plastique (ceux que portent par dizaine les indiennes à chaque bras) et à Yann un bracelet en cordelette. Nous goûtons les pâtisseries spécialement achetées pour l’occasion et nous sommes invités à manger des pakoras (petit beignet frit dans l’huile) de légumes, un curry de légumes et en dessert des pakoras sucrés. Nous allons nous coucher à 22h alors que partout dans les rues les pétards explosent.


Samedi 13 Novembre 2004

Nous allons visiter le palace et le fort de la ville datant de 1354 et perché sur la colline. C'est splendide, nous sommes seuls avec les singes. On se balade à travers les ruines qui laissent imaginer la beauté et la grandeur de ce site. Quelques peintures murales sont encore visibles. On arpente les salles, découvrant une architecture splendide. Nous sommes de retour à 9h pour un bon petit déjeuner. L'après-midi nous passons notre temps dans les ruelles, dans le marché aux légumes mais on est harcelé par les gamins.


Dimanche 14 novembre 2004

Encore un lever matinal pour prendre le train direction Chittorgarh. Pas un touriste sur le quai de gare. On prend place dans la classe « sleeper » : les sièges sont un peu rembourrés. Voyage agréable de 4h. Nous choisissons le Pratap Palace (300 roupies la nuit) car d’après nos renseignements c’est le seul hôtel correct de la ville ; déjeuner dans le jardin, repos et nous allons visiter le fort sur les hauteurs de la ville. Nous y partons à pieds puis en calèche à cheval. Il y a beaucoup de monde mais le site offre une multitude de temples hindous, de ruines,… tout ceci surplombant la ville et la vallée. On en profite jusqu’au coucher du soleil.


Lundi 15 novembre 2004

Chittor n’est qu’une étape entre Bundi et Udaipur. On prend le bus express de 7h30 pour Udaipur. 2h45 plus tard, nous y sommes. On croise beaucoup de touristes, les ruelles de la vieille ville sont très étroites avec des magasins partout : nous voilà de retour dans les coins très touristiques du Rajasthan. On se pose au Gangaur Palace (250 roupies). Il n’est que 11h, nous avons le temps d’arpenter les ruelles. Que de monde ! A un carrefour près du City Palace c’est le vrai embouteillage parisien ! La rue des bijoutiers nous tend un piège : on ressort de l’une des boutiques avec des bijoux en argent. Déjeuner au Maxims Café. Le lac Pichola est pratiquement vide… Ce qui facilite le passage à pied entre 2 berges. Notre balade nous mène dans des ruelles aux maisons aux façades bleu ciel fraîchement repeintes (pour la fête de Diwali). En début d’après midi on visite le Bagore Ki Haveli , splendide maison traditionnelle où on découvre les habits et traditions de l’époque 17ème. Fin de journée tranquille en prenant un apéritif au bord du lac (mais sans eau) en attendant le coucher de soleil.


Mardi 16 novembre 2004

Apres une nuit quelque peu bruyante, nous allons visiter le City Palace. Un superbe palais, doté de nombreuses salles décorées de mosaïques, de miroirs, et datant du 17eme siècle. Beaucoup de monde, et notamment d’indiens. En début d’après midi nous nous rendons à la gare pour réserver nos billets de train (de Jodhpur à Jaisalmer, et de Jaisalmer à Delhi). Il nous en coûte 938 roupies pour 2 personnes en couchette sans air conditionné.


Mercredi 17 novembre 2004

Départ à la gare routière à 6h30. Notre bus pour Ranakpur ne partira qu’a 8h45 ! Nos renseignements ne doivent pas être bons… On emprunte des routes sinueuses : cela fait longtemps qu’on n’avait pas vu de paysages vallonnés. Petit à petit le bus se remplit dans le couloir : il est vite bondé ! On passe dans des villages où les femmes sont habillées différemment de ce qu’on a vu jusqu’a maintenant : énormément de bijoux ornent pieds, chevilles, nez, oreilles et elles portent des bracelets en plastique blanc des poignets à l’épaule. c’est impressionnant. On arrive à Ranakpur à 13h ; il n’y a pas de village, on vient ici, comme beaucoup de pèlerins hindous, pour visiter le temple Chanmuka : 29 salles et 1444 colonnes (pas une pareille) soutiennent le bâtiment. Il date du 15ème siècle, est fait tout en marbre et est très bien conservé. Le cadre est très agréable en plus : des montagnes boisées et des fleurs (des bougainvilliers principalement, rouges, blancs, roses …). On passe la soirée à l’hôtel RTDC Shilpi (hôtel du gouvernement) au calme.


Jeudi 18 novembre 2004

Ranakpur n’était qu’une étape sur notre route de Udaipur à Jodhpur plus au nord : on prend un bus « deluxe » à 8h ; c’est la première fois que cela nous arrive : quel confort ! Il n’y a pas de places assises mais le chauffeur nous assure qu’il y en aura dans 5 minutes : effectivement. On arrive à Jodhpur à 12h30. On négocie un rickshaw (ces petits taxis couverts à moteur) pour 10 roupies pour nous rendre à l’hôtel : bien sûr en chemin il essaie de nous en proposer un autre (là où il doit toucher une plus grosse commission) ; on reste ferme. Notre hôtel est plein : le gérant nous conseille d’être très vigilant dans notre choix car il y a trois semaines 2 touristes sont morts (du poison avait été glissé dans leur nourriture ; déjà à Agra il y a 3 ans il y avait eu plusieurs cas d’empoisonnement : les docteurs et les restos sont de mèche ! Tout est bon pour se faire de l’argent). On suit son conseil : il nous amène dans un petit hôtel (un haveli aussi) familial juste à cote : Hare Krishna, très bien. On s’y repose un peu et on part arpenter les ruelles au milieu de cet enchevêtrement de maisons bleues : on se fraye un chemin entre les vaches, leurs bouses, les tas d’ordures, les gamins qui veulent tous nous serrer la main ! c’est bruyant et il fait chaud . On s’approche du désert du Thar… et on le ressent.


Vendredi 19 novembre 2004

Petit déjeuner sur la terrasse de notre hôtel (lorsqu’on parle de terrasse en Inde il s’agit toujours de toit plat). Nous partons visiter le fort de la ville perché sur les hauteurs. Nous nous frayons un chemin au hasard des ruelles et trouvons l’escalier qui mène au fort. Le maharaja n’y vit plus : il vit dans un autre palais construit en 1947, juste avant que les anglais quittent le pays. Il a transformé une partie de ce palais en musée, l’autre en hôtel de luxe. Les maharajas (seigneurs) ont perdu toutes leurs fonctions politiques en 1970. Celui de Jodhpur semble encore assez présent et influent : il a créé un musée, une association pour sauvegarder et rénover le fort. La visite du fort (200 roupies avec audio guide) nous prendra 3 heures : c’est passionnant. Les vues sur la vieille ville toute bleue et les alentours sont magnifiques. Le palais est en très bon état, certaines salles sont décorées comme lorsqu’il était encore occupé par le maharaja et sa famille : on imagine assez bien la vie luxueuse qu’ils pouvaient mener ici. Apres la visite nous nous autorisons une pause dans le très chic café du palais, puis nous partons manger et nous reposer à l’hôtel. Dans l’après-midi nous partons dans le quartier des antiquaires : bof … En fait ce sont plutôt des fabricants de meubles qui se contentent d’exporter en grande quantité. On se concentre plutôt sur le quartier du marché : tissus, sarees, bijoux, ustensiles de cuisine, chaussures, … on y trouve de tout. Il y a un monde fou ! Nous prenons le train de nuit à 23h15 pour Jaisalmer, plus à l’ouest. Nous sommes en classe couchette sans air conditionné. Un seul autre touriste dans le wagon. A côté de nous 2 ou 3 flics qui sont apparemment là pour surveiller.


Samedi 20 novembre 2004

Le train arrive comme prévu à 5h30 à Jaisalmer. Il a fait froid cette nuit ; on a mal dormi. A l'arrivée une horde de rabatteurs est là, très calme car la police est aussi présente… Il doit y avoir une trentaine de touristes c’est tout. Nous décidons de ne pas rester à Jaisalmer pour aller à Khuri, petit village aux portes du désert. Il nous faut négocier un rickshaw pour aller à la gare routière. En dix minutes de négo, on passe de 100 roupies la course à 15 roupies ! Il faut savoir être patient et négocier. A la gare routière peu d’animation : il est 6h et il fait encore nuit. Apparemment le premier bus pour Khuri part à 10h seulement … Après cette nuit dans le train on n’a aucune envie d’attendre 4 heures. On négocie une voiture qui nous y amène pour 400 roupies : hors de prix bien sûr pour ce pays mais pour nous ce n’est jamais que 6 euros. La route est rectiligne, à l’horizon on aperçoit les premières dunes de sable du désert du Thar. Dans le village on s’arrête dans une première Guesthouse qui nous propose un bungalow pour 600 roupies : et le gérant n’a pas l’air heureux car on lui dit qu’on n’est pas sûrs de faire un tour en chameau. Nous continuons en direction du centre du village. On s’arrête pour demander à 2 français qui s’en vont où ils ont dormi ; ils nous conseillent leur guesthouse : Arjun Family. c’est parfait ! Pour 250 roupies à 2 on a la nuit en bungalow et 3 repas. Bien sûr ici pas de menu, pas de table, pas de chaise… un puits dans la cour pour remplir un seau et se doucher. On vit avec la famille : la mère, ses 3 enfants (sur 5), une belle-fille et 6 ou 7 mômes qui courent partout. C’est exactement ce qu’il nous fallait. Dans le village, les femmes vont chercher l’eau au puits, les chameaux tirent les charrettes, il fait chaud ! On nous sert le thé au masala puis le déjeuner : c’est un régal ! On reste à l’ombre de notre bungalow en attendant que la chaleur diminue. A 15h30 nous partons en direction des dunes de sable. Nous croisons des touristes à dos de chameau qui doivent se rendre au même endroit que nous. En fait la plupart viennent de Jaisalmer juste pour voir le coucher de soleil sur les dunes et repartent aussitôt. On s’installe sur une dune, on aperçoit un village de l’autre côté. Et après 1 heure un groupe d’américains arrivent avec 3 chameaux… Le silence s’arrête là car à partir de maintenant ils demandent à leurs chameliers de placer les chameaux comme si, comme ça pour les prendre en photo… C’est risible ! On profite bien du paysage, du disque rouge qu’offre le soleil … Et dès qu’il disparaît on entame notre retour au village car la nuit va vite tomber et on ne voudrait pas se perdre. Un repas délicieux nous attend : chapati (ces petites galettes à base de farine de blé cuites au feu), riz, aubergines, oignons verts, en quantités gargantuesques. Dodo à 21 h dans notre hutte et sur nos lits au sommier fait de cordes.


Dimanche 21 novembre 2004

On attend que les rayons du soleil éclairent la porte pour se lever, il est 7h20. On nous amène un délicieux thé au masala, puis nous avons droit au petit déjeuner : bananes, chapatis au miel, yaourt… un régal. Balade dans le village aux maisons en terre. La vie à l’air paisible, les femmes s’occupent de l’approvisionnement en eau et discutent au puits, les hommes commercent et les enfant harcèlent toujours les seuls touristes que nous sommes. Déjeuner de riz, dal et chapati. Une bonne sieste puis à 15h30 nous partons pour assister au coucher du soleil sur les dunes : il n’y a rien d’autre à faire ici à part observer la vie du village. On essaye de s’isoler un peu. A 17h les groupes de touristes en chameau arrivent, nous en sommes entourés ; c’est hallucinant le monde (au moins 6 bus, sans compter les 4*4, chameaux…). Sans oublier les petits indiens qui viennent pour nous vendre chips, boissons ou pour chanter (faux !). Un touriste réussit même à coller Yann pour prendre une photo : incroyable ! Comme si le désert n’était pas assez grand. Dès le soleil couché on ne s’attarde pas et nous rentrons au village.

Lundi 22 novembre 2004

A 7h on tape à notre porte : la belle-fille nous amène notre thé ! On quitte cette famille si sympathique et ce lieu si paisible après les avoir payés et que Yann ait offert un de ses tee-shirts au frère cadet. On nous propose très vite une jeep qui nous dépose à Jaisalmer pour 20 roupies chacun. On arpente les ruelles du fort à la recherche d’un hôtel offrant une prestation correcte (bien souvent ceux conseillés dans le guide Lonely Planet ont tendance à se reposer sur leurs lauriers et à gonfler leurs prix). On choisit la Ganesh Guesthouse mentionnée nulle part mais qui semble propre (300 roupies la nuit). Déjeuner léger dans un petit boui boui. On se balade l’après-midi dans la ville et le fort où nous logeons. Du fort, il ne reste que les remparts, à l’intérieur desquels se trouvent des magasins, des hôtels, des restos et quelques temples. Autour ce n’est qu’une poubelle ! Soirée tranquille dans un restaurant italien avec vue sur la ville (et des pâtes pas cuites au menu !)


Mardi 23 novembre 2004

Petit déjeuner et balade dans les ruelles de la vieille ville à la recherche d’un magasin d’Etat de vente de souvenirs : fermé. En prévision de notre nuit dans le train on décide de passer le reste de la journée allongés sur les coussins de la terrasse du Sunset View Restaurant. à 15h nous partons à la gare prendre notre train de retour sur Delhi. Petit à petit les touristes arrivent dans le train; on se retrouve avec un suédois dans le compartiment. Le voyage se déroule tranquillement avec un couple d’indiens dont lui à l’air d’être un scientifique un peu stressé.


Mercredi 24 novembre 2004

Le train roule toujours... et le mouvement des indiens est incessant. A 7h30 on décide de se lever et rabattre la banquette. Petit déjeuner fait de biscuits et de 2 bananes. Que cette matinée est longue ; et toujours plus d’indiens qui montent à chaque arrêt et essayent de s’asseoir sur cette banquette initialement prévue pour 3 personnes. Ca y est on approche de Delhi. Que c’est sale ! Des détritus partout, tous les cours d’eau sont pollués, les "rivières" sont pleines de déchets ... Hallucinant et au milieu vivent les gens ! Arrivée à 11h40 à la gare au nord-est du centre ville de Delhi (ville de 14 millions d’habitants). Comme toujours, une multitude d’indiens nous proposent leurs rickshaws. On se fraye un passage jusqu’au guichet des rickshaws pré-payés : mauvais choix ! On attendra 30 minutes avant de trouver le taxi ! Tout le monde s’énerve ! Le taxi nous dépose au beau milieu d’un carrefour prétextant que notre rue est juste derrière : rien à faire... on finit à pied dans la rue Main Bazaar pour trouver le Vivek Hôtel (300 roupies la double). Qu’est ce qu’on est heureux d’être ENFIN posés ! Il est 13h. Douche et déjeuner dans le restaurant situé sur le toit de l’hôtel. Balade dans les rues attenantes : succession de magasins de tissus, d’encens, de chaussures et il y a un monde fou ! et toujours Ces vaches au milieu…


Jeudi 25 novembre 2004

Nous prenons un rickshaw pour l’ambassade du Vietnam où nous déposons notre demande de visa, puis pour Connaught Place (centre ville) et l’Office du Tourisme. On réserve une excursion pour visiter Delhi. Puis nous parcourons le quartier : cette place est le centre touristique et d’affaires de Delhi : elle est formée d’une série de cercles concentriques sur lesquels se trouvent des bureaux, des banques, et surtout des magasins. Et Yann en aura visité plus d’un, transformant sa journée en un "pretty-man day". En effet il refait sa garde-robe et les sacs s’entassent ! 2 anecdotes : les jeans ont tous la même longueur (34), seule la taille change du coup les indiens les portent très longs ! Alors que Aude était en train de faire un essayage, Yann regardait un clip à la télé : quelques images un peu osées... Dès que le gérant du magasin s’en aperçoit, il se précipite pour tout éteindre (on ne montre pas n’importe quoi en Inde !). Déjeuner au Mac Do, les restaurants indiens étant plutôt rare dans le quartier. l’après-midi ressemble à la matinée. On arrête notre razzia à 18h et retournons à notre hôtel.


Vendredi 26 novembre 2004

Nous partons pour notre visite guidée de la ville. Delhi est tellement immense, les principaux monuments tellement éloignés les uns des autres (10 km parfois) que nous avons préféré réserver ce tour plutôt que de courir et s’épuiser d’un lieu à l’autre. Nous avons rdv devant l’office du tourisme : difficile d’y accéder; il faut traverser le marche aux fleurs... Magnifique marché très animé où il y a à peine la place pour circuler entre les tas de fleurs. Nous prenons place dans le bus. Nous sommes 20 dont 10 indiens. Le guide prend le micro. On a du mal à comprendre son anglais ! Première visite : le temple Lakshmi, temple hindou assez récent où les gens de toutes religions peuvent venir prier. Deuxième étape : Jantar Mantar, l’observatoire astronomique de Delhi qui n’est plus en fonctionnement (contrairement à celui de Jaipur). Puis nous partons visiter le temple du Lotus, avec son architecture en forme de lotus si impressionnante : dédié à la prière pour toutes les religions. A l’intérieur y règne le silence : véritable luxe dans ce pays !! Dernière étape : le minaret Qutub, haut de 72 mètres. Tout cela se fait au pas de course pour nous qui avons l’habitude de prendre notre temps et flâner mais c’est sûrement la meilleure solution pour visiter la ville. Nous déjeuner à Connaught Place avant de nous rendre à l’ambassade du Vietnam pour récupérer nos visas. A 18h20 nous assistons à une séance de cinéma : Veer Zara, la dernière grande production de Bollywood ! On ne comprend pas un mot bien sûr car c’est en Hindi mais à vrai dire cela ne nous empêche pas d’apprécier le film, mélange de comédie musicale et de film. On observe la salle : les enfants assis sur les genoux des parents, ceux qui se lèvent pour aller acheter des pop corns, ceux qui vont aux toilettes ... que d’animation dans la salle pendant le film. On passe une bonne soirée : le film aura duré trois heures. On clôture notre journée par un dîner européen chez Pizza Hut !


Samedi 27 novembre 2004

Nous partons dans l’un des grands magasins d’Etat pour faire quelques achats de souvenirs : boite peinte, cachemire, soie, et Yann en ressortira même avec un blouson en cuir ! A 14h nous avons rdv à l’office du tourisme pour la 2eme demi-journée de visite guidée de Delhi : cette fois-ci nous visitons le Fort Rouge, et le lieu ou Gandhi a été inhumé. Il est déjà 18h20 et il faut qu’on soit avant 19h au magasin d’Etat pour récupérer nos achats. Ouf on y arrive à temps.


Dimanche 28 novembre 2004

C’est notre dernière journée à Delhi. Ce matin on a décidé de visiter la tombe Humayun. Nous y allons en rickshaw pour 40 roupies. C’est génial en ce dimanche matinal car il y a peu de monde dans les rues : enfin une ville moins bruyante ! A l’entrée du site notre condition officieuse d’étudiant nous permet de bénéficier du tarif indien (10 roupies au lieu de 250 pour les touristes). Le lieu est splendide, les jardins très bien entretenus (surtout que les 2 journées précédentes le site était fermé en raison d’une fête à laquelle participait le premier ministre), les couleurs magiques; et en plus peu de visiteurs. Un régal ... on en profite pendant 2 heures. L’après-midi se déroule tranquillement arpentant une nouvelle fois les ruelles sales et bruyantes du quartier de notre hôtel. On se couche à 21h après avoir rempli nos sacs (et un troisième sac acheté pour l’occasion )


Lundi 29 novembre 2004

Lever à 3h30 pour prendre le taxi pour l’aéroport ; nous quittons l’Inde et Delhi pour Hong Kong où Stéphanie (une amie de Aude) doit nous rejoindre d’ici quelques jours et passer 3 semaines avec nous. On se rend au stand Cathay Pacific pour s’enregistrer sur le vol de 7h40. Là on nous explique qu’il y a un risque de surbooking et qu’ils recherchent des passagers acceptant de rester une journée de plus en échange d’un hébergement et de 80 000 roupies chacun... bien sûr qu’on est volontaire ! Personne ne nous attend à Hong Kong de toute façon et à ce prix la ça vaut le coup. Le temps de passer le bureau d’immigration, de dépenser nos dernières roupies nous voila dans la salle d’attente. 30 minutes avant le décollage on nous apprend que finalement nous pouvons embarquer : nous sommes déçus ! On avait déjà calculé ce que nous permettraient de rembourser ces 80 000 roupies chacun (entre autre une croisière plongée en Thaïlande...). Bref on se contentera de 20 dollars chacun qu’ils nous offrent en "lot de consolation" et nous embarquons. La vue sur la chaîne de l’Himalaya au loin pendant la première heure de vol est splendide ! Atterrissage à Hong Kong à 15h15 heure locale après avoir survolé des dizaines de petites îles.


La suite à Hong-Kong, ici !