Carnet de route : récits et photos

La Birmanie
(Myanmar)

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Pour bien décoder cette page : 1 euros = 1150 khyats (au marché noir). Bonne lecture !


Samedi 29 janvier 2005

Nous prenons le bus pour l’aéroport à 7h. Nous arrivons un peu avant 8h. Retrait de nos billets d’avion (150 euros chacun l’aller retour) au guichet de Bangkok Airways, enregistrement des bagages et nous passons le reste du temps à flâner dans les magasins duty free de l’aéroport (Aude se jette sur le rayon cosmétiques… on dirait que ça commence à lui manquer…). Embarquement à 10h15. Nous atterrissons à Yangoon a 12h30. Ici il y a 30 minutes en moins par rapport à la Thaïlande. On attend une demi-heure avant de prendre possession de nos bagages. On prend un taxi (5dollars) pour le White House hôtel : chambre spartiate pour 10 dollars. Et oui, ici les logements se payent en dollars, les entrées de parcs aussi, le reste en monnaie locale le khyat (1 dollar = 450 khyats à la banque mais 890 au marché noir !) On se renseigne sur les endroits où changer nos travellers cheques : un seul hôtel le fait dans toute la ville. On s’y rend à pied : que de monde dans cette ville ! cela semble être un mélange d’Inde, de Chine. Les hommes portent un sarong (long tissus noue à la taille), les femmes en habits européens ont le visage blanchi par une crème (c’est une crème faite à base de bois, crème de beauté utilisée comme maquillage ici). Les bus sont en piteux état, les voitures aussi, certains bâtiments ont encore quelques traces de leur passé colonial : un pays qui nous parait bien plus pauvre que ceux visités auparavant. A l’hôtel où l’on peut changer nos travellers cheques on nous informe que le manager est absent et qu’il faudra repasser demain. Retour à notre hôtel où on se renseigne sur les bus pour aller à Kyaikto afin de voir le Rocher d’Or (haut lieu de pèlerinage pour les Birmans) : les informations sont différentes selon les personnes. Dîner dans une cantine indienne.


Dimanche 30 janvier 2005

On se lève à 7h30 pour prendre le petit déjeuner-buffet de l’hôtel (qui est soit disant gargantuesque). Nous ne sommes pas déçus : des fruits, des toasts, du jus de fruits, des rouleaux de printemps… plein de bonnes choses ! Tous les clients sont présents. c’est l’occasion de discuter car certains ont terminé leur séjour. On prend un taxi pour la gare routière (un vieux taxi ; le chauffeur s’arrête prendre de l’essence auprès d'un revendeur : il remplit juste un bidon de 5 litres installé dans le coffre et servant de réservoir. Tous les locaux utilisent ce système de ravitaillement car l’essence aux stations service, peu nombreuses, est très chère : 2000 khyats pour 3 litres). Arrivés à la gare routière, beaucoup de bus sont stationnés, pas tous en très bon état ! On se renseigne auprès des différentes compagnies privées pour connaître l’heure de départ, le prix et le bus utilise à destination. Finalement, on opte pour Win Express : 2000 khyats par personne pour aller à Kinpun, village situe au pied du rocher d’or. Départ à 11h30. Dans ce pays les voitures roulent à droite et le volant est aussi à droite ! Très pratique pour doubler et pour descendre du bus ! c’est l’une des choses les plus absurdes qu’on ait vues jusqu’à maintenant ! Sur la route on constate que les villageois sont occupés à repeindre leurs clôtures : sûrement une demande du gouvernement ! Le trajet s’effectue en 5 heures. On arrive malheureusement trop tard pour assister au coucher du soleil sur le rocher. Logement à l’hôtel Sea Star pour 4 dollars avec petit déjeuner et salle de bain dans la chambre. On se promène dans la rue du village : une succession de magasins de souvenirs, de cantines ; le Rocher d’Or attire beaucoup de pèlerins.


Lundi 31 janvier 2005

On se lève à 5h pour prendre la première navette allant au Rocher d’Or. Nous patientons à l’arrière d’un camion benne, Aude compressée sur une planche, Yann debout. Nous sommes au moins 50 personnes entassées à l’arrière. Après 15 minutes d’attente nous partons, Route sinueuse et qui nous monte à 900 mètres environ. On s’arrête sur un parking où d’autres camions bennes sont là, des échoppes et beaucoup de monde (pèlerins, moines, très peu de touristes). Un birman se propose de nous accompagner pour les 3 kilomètres de marche menant au sommet et au rocher d’or. Il a 50 ans et c’est la cinquième fois qu'il effectue ce pèlerinage avec sa femme (celle ci étant montée en camion jusqu’au sommet). On croise des pèlerins redescendant, des touristes français ayant passé la nuit dans l’un des hôtels au sommet, des moines faisant l’aumône. Bref, il y a du monde ( sans oublier les porteurs, soit pour les sacs, soit pour les personnes). On arrive sur une grande esplanade : paiement des 6 dollars de droit d’entrée pour les étrangers. Le rocher est situé en équilibre, prêt à tomber de la montagne, avec un stupa au-dessus, le tout recouvert de feuilles d’or. Malheureusement il est en cours de rénovation. Les pèlerins hommes prient à sa base, collant des feuilles d’or sur le rocher, soit coinçant de l’argent sous le rocher. Pour les birmans bouddhistes le Rocher d’Or (ou Kyaiktiyo) est l’un des principaux sites de pèlerinage dans le pays ; il est, d’après la légende, maintenu en équilibre grâce à un cheveu du bouddha. Le pays compte 53 000 temples et environ 600 000 moines pour une population de 70 millions d’habitants. Pendant une bonne heure on parcourt le site où différents temples sont disposés ; il y a aussi des hôtels pour permettre aux pèlerins de rester plusieurs jours (« notre » birman compte y rester 3 jours). On redescend à pied puis en camion toujours serrés comme des sardines, et en plus il fait chaud. Déjeuner dans le restaurant de notre hôtel et nous prenons un bus à 12h30 pour Bago. En fait on comprend vite qu’il s’agit d’un tour organisé de pèlerins venus se recueillir sur les différents sites de la région ; on se retrouve à l’avant à écouter les discours du guide. Enfin, le bus est climatisé et ne mettra que 1h30 pour rejoindre Bago contre 3h à l’aller. A Bago on choisit le Myananda Guesthouse pour 5 dollars la chambre. On se renseigne auprès des différents hôtels sur l’horaire du bus pour Kalaw notre prochaine destination, plus au nord (près du Lac Inle). Pour 6 000 khyats chacun on prendra le bus demain à 13h30 pour 16heures de route. Profitant des dernières lumières du jour, on arpente la ville en visitant les sites principaux (temples, monastères). On se fait alpaguer par de jeunes nonnes (habillées en rose, comme partout dans ce pays) en train de nourrir les poissons d’un lac sacré. Elles tiennent absolument à nous donner des biscuits pour qu’on nourrisse aussi les poissons. Visite du bouddha allongé qui a la particularité d’être en position décontractée (jambes croisées et yeux ouverts ; 55m de long, 11m de haut, taille du petit doigt 3m). On parcourt les ruelles alentour avant de rentrer de nuit à notre hôtel.


Mardi 1er février 2005

Petit déjeuner à l’Hadaya Café fait de bonnes pâtisseries puis nous nous promenons dans la partie est de la ville avec notamment sa stupa de 114m de haut (en rénovation : ils refont l’enduit dore). On se contente d’une visite extérieure car sinon il nous faut payer 10 dollars (hier on a profite de l’absence des contrôles après 16h30 pour les visites). Il fait déjà chaud. De nombreux moines sont de retour au monastère avec dans leur jarre le résultat de leur aumône matinale. A 13h30 notre bus arrive. Il est déjà bien plein de touristes et de birmans ; on a quelques difficultés pour mettre les sacs en soute. Heureusement ce bus est climatisé ; nous avons de la place pour les jambes. Les kilomètres défilent, pas mal de circulation et une route en bon état. Une pause à 17h nous permet de dîner ; celle de 21h permet de changer de chauffeur. La route devient alors plus étroite, le rythme moins soutenu. Le bus s’arrête à 3h30 dans une ville : est ce Kalaw demande-t-on au chauffeur ? Oui, vite nous descendons (le bus continue sa route jusqu’au Lac Inle, 2h plus loin). Il fait froid. Le gérant d’un hôtel proche est là, attendant d’éventuels clients dans le froid. Fatigués et sans envie de parcourir la ville à cette heure, on prend une chambre pour 6 dollars. Cela nous suffit, on se recouche.


Mercredi 2 février 2005

On se lève vers 8h30 et prenons le petit déjeuner proposé par l’hôtel (le Pine Land Hôtel). Cet hôtel nous semble bien vide. Nous n’avons pas fini notre repas que le gérant nous saoule déjà en nous proposant ses services de guide pour visiter la région, montrant à Yann des photos, des avis de voyageurs (bien sûr toujours positifs) : c’est sûr on ne l’utilisera pas ! On parcourt la ville et allons voir le bureau du guide Sam qu’on nous a conseillé à 2 reprises. Il nous explique clairement les chemins possibles pour se rendre au lac Inle en 3 jours à pied, le prix de sa prestation (7 dollars par personne et par jour) , ... Tout est clair, on est intéressé. On partira demain pour 3 jours de marche à travers les villages de la région (4 ethnies à voir). Déjeuner dans un restaurant népalais. Kalaw a une population très variée faite d’indiens musulmans, de népalais (anciens de l’armée britannique), de chinois et de birmans. Aussi on trouve dans cette petite ville une mosquée, un temple hindou, un temple bouddhiste et une église : tout le monde semble cohabiter sans aucun problème. L’après midi on se repose dans les « jardins » du monastère qui domine la ville.


Jeudi 3 février 2005

On a rendez-vous à 8h30 devant l’agence. Nous sommes 4 alors que nous pensions n'être que 2 ! Christian et Christine, français quinquagénaires d’Albi, feront le trajet avec nous. Notre guide s’appelle Twenty. On dépose nos gros sacs qu’on récupérera à Inle (pour 3000 khyats le sac). On quitte la ville de Kalaw à pied pour se retrouver dans une forêt de type méditerranéen puis dans la jungle. Pause près d’une réserve d’eau ; le rythme est soutenu. On discute avec les français qui ont déjà beaucoup voyagé. A 11h30 on s’arrête au village de Incakong où ce sont les grands préparatifs en vue de 2 mariages célébrés après demain. En Birmanie à la campagne, ce sont les parents qui choisissent le futur mari ou femme de leurs enfants. L’un des futurs couples ne s’est jamais vu : la rencontre est prévue la veille de la célébration. Quant à l’autre, il s’agit de la fille du chef du village âgée de 17 ans. On déjeune d’ailleurs chez eux. Ensuite la mère propose à Aude d’essayer les habits traditionnels qui seront portés par sa fille pour son mariage. Tout le monde est là, on rigole bien. A 13h30 on reprend la route. Les paysages sont plus secs. De temps en temps nous faisons des pauses car il fait vraiment chaud. A 17h30 nous arrivons au terme de notre journée de marche dans le village de Sekkyakoni peuplé par l’ethnie Danou. Il fait déjà frais, nous sommes à 1500 m d’altitude. Une nouvelle fois on s’installe dans la maison du chef du village ; une grande maison sur pilotis avec en bas les bêtes (4 buffles, des poules et 2 lapins) et en haut une grande pièce (où nous dormirons) et la cuisine où un feu de bois est allumé. Le chef de village a 65 ans, ce qui est un bel âge compte tenu de l’espérance de vie du pays qui est de 56 ans. On se repose un peu avant de visiter le village, son monastère où habitent 2 moines et 8 novices. A 18h il fait nuit ; rapide toilette grâce à un robinet installé dehors et à 18h30 le repas est prêt (en plus du guide 2 cuistots sont avec nous). Un festin : du riz, des patates, des légumes ... on se régale ! On dîne avec le chef et sa femme dans la cuisine pour profiter de la chaleur. Ensuite notre guide Twenty nous propose de rendre visite aux voisins. Ils sont en train de préparer de la nourriture à base d’oignons, de choux, de farine de riz le tout enveloppé dans une feuille de banane et cuit dans l’eau bouillante. Cette famille est plus pauvre, a 2 jumeaux de 9 ans. Vers 20h on rentre pour aller se coucher sous nos quatre couvertures.


Vendredi 4 février 2005

Réveil a 6h30 et petit déjeuner. La nuit a été très froide malgré les couvertures. Le petit déjeuner est fait de riz gluant, de galettes de patates et oignons. A 7h40 nous quittons le village, le soleil commençant à peine à nous réchauffer. Ca monte tout de suite ! La forêt est préservée à cet endroit car des panneaux précisent que les arbres ici permettent de maintenir les sources d’eau du sous sol. Ailleurs malheureusement les montagnes sont pelées, les villageois utilisant beaucoup de bois pour le chauffage, la cuisine, construire les maisons. Ils pratiquent la culture sur brûlis à outrance. Notre marche se poursuit toujours ponctuée de pauses, d’explications du guide ; dommage que les paysages soient aussi secs. Nous avons droit à quelques champs verts, la culture de l’oignon ayant pour la saison sèche remplacée celle du riz. Le chemin est irrégulier : on monte, on descend ... Pause thé dans un village, une ethnie Pao dont l’habit des femmes est noir. Ils vénèrent les dragons ; du coup, les femmes portent des tissus (serviettes ou autres ) de couleur orange sur la tête pour imiter le feu du dragon ; et pour imiter sa peau, elles entassent des épaisseurs noires en guise de robe ! On reprend notre route jusqu’à la pause déjeuner dans le village de Powke. Déjeuner léger suivi d’une courte sieste car il fait très chaud dehors. On repart à 14h. Toujours les mêmes paysages et un sentier qui suit les collines. La chaleur nous épuise un peu. On est content d’arriver dans le village de Patau à 17h pour y passer la nuit. On profite des dernières lumières pour parcourir ce village séparé en deux avec au centre le monastère. Tout le monde est très accueillant, souriant, les enfants sont nombreux ; c’est un plaisir de parcourir ces chemins, de voir les maisons traditionnelles, les habitants vaquant à leurs occupations (piler le riz pour le repas, faire des paniers de bambous, agrandir une maison). Yann s’amuse avec les enfants et Aude en vient à faire réciter en chantant l’alphabet en anglais à un groupe de jeunes filles hilares. A 18h on retrouve la maison du chef du village (ici nous sommes chez l’ethnie des Daungdhu) : il a 76 ans, une jeune femme d’un second mariage avec qui il a eu 2 enfants (sa première femme est décédée, il a eu 8 enfants d’elle dont l’ainé est déjà grand père !). On discute grâce au guide qui traduit tout en dînant dans la cuisine. Repas toujours aussi bon. On se couche à 20h en espérant qu’il fera moins froid.


Samedi 5 février 2005

Cette fois-ci ce sont les rats qui nous ont réveillés dans la nuit. A 7h30 on est parti pour notre dernière journée de marche qui doit nous amener au lac Inle (on serait bien resté dans ce paisible village). On traverse de longues plaines en plein soleil. On a tous hâte d’arriver. On passe dans un village. A l’école les enfants sont assis sagement en attendant leur maîtresse (l'école est en fait une salle avec 4 tableaux noirs, un par classe). Enfin vers midi on arrive au bord du lac, ou plutôt près d’un canal où nous attend une barque à moteur pour nous amener au village de Nyangshwe. En effet le lac Inle (22km de long et 11 de large à 900 m d’altitude) est sur une large partie constitue de végétation flottante, de villages sur pilotis (17 villages), des canaux permettant de circuler entre. On navigue paisiblement sur ces canaux, véritable labyrinthe avant de retrouver le lac. Les couleurs sont splendides. On arrive après 2 heures de bateau. Twenty nous accompagne à notre hôtel où nous attendent nos sacs : le Teakwood Hôtel. On obtient avec quelques difficultés une chambre à 6 dollars. On prend enfin une douche après ces 3 jours de marche ! Un peu de repos et nous visitons la ville. Quelques touristes sont là mais on s’attendait à en voir plus. On se renseigne sur les excursions à la journée en bateau et sur les bus pour Mandalay ; réservation pour une balade sur l’eau demain (8500 khyats pour le bateau) et pour 2 billets de bus pour Mandalay après demain (départ à 18h, 5000 khyats chacun). Pour dîner on s’offre un bon plat de tagliatelles dans un restaurant italien. A 21h on s’endort bien fatigués.


Dimanche 6 février 2005

Une bonne nuit de sommeil sans bruit. Petit déjeuner (compris avec la chambre). A 8h nous sommes devant l’agence Comet auprès de laquelle on a réservé notre journée en bateau sur le lac. Notre capitaine est là. Passage par le guichet pour payer les droits d’entrée du lac de 3 dollars par personne puis nous arrivons sur le lac. C’est magique ces pêcheurs avec leur panier conique sur cette eau calme, la brume se dissipe doucement. Notre capitaine nous laisse le temps d’admirer ce panorama, de voir les pêcheurs ramant avec un pied puis plongeant leur panier dans l’eau. Puis, alors que le soleil chauffe doucement, nous nous dirigeons vers le marché de Naung Dau, au sud est du lac. Beaucoup de barques sont déjà là, de nombreux touristes également. On arpente le marché pendant une heure, mélange de vendeurs de fruits, légumes, outillage, souvenirs ... on peut y voir les vendeurs de feuilles de cigares (cheerot). Tous les villages alentours viennent faire leurs courses, certains en barques, d’autres à pied ou en charrette tirée par des vaches (le parking en est plein !) Puis nous quittons ce lieu pour aller voir sur l’autre rive un fabricant de tissus : très intéressant de voir les femmes tisser devant leur outil, les différentes matières utilisées (soie, coton , et le plus impressionnant : les branches de lotus qu’elles cassent pour en retirer des fils). On se rend ensuite, toujours à travers un labyrinthe de canaux, voir la fabrication des cigares : des jeunes filles (de 7 à 18 ans) sont assises et roulent toute la journée le tabac dans une feuille de cheerot. La plus jeune fabrique 300 cigares par jour contre 1000 pour la plus ancienne. Pause déjeuner dans un restaurant où nous prenons notre temps au bord des canaux. Visite d’une stupa et nous reprenons notre balade en barque pour voir un fabricant de bijoux (bof) puis d’ombrelles. Au détour d’une rue on rencontre un vieux en train de fabriquer comme il peut des bijoux en « argent » ... on craque, on lui achète une bague. Il est tout heureux. On se repose dans un monastère où les moines ont la particularité d’avoir dressé les chats pour les faire sauter ... on profite surtout du paysage du lac et des montagnes autour. A 17h on reprend la direction de Nyangshwe avec un arrêt à mi parcours dans une maison abandonnée sur pilotis afin d’admirer le coucher de soleil. On quitte notre capitaine à 18h très contents de cette splendide et intéressante passée sur le lac.


Lundi 7 février 2005

On quitte cette ville paisible ce soir. Aude se réveille fatiguée ; aussi on décide de rester à l’hôtel en attendant de prendre un pickup vers 15h pour nous rendre à l’arrêt de bus. A 15h30 nous sommes dans le pick-up, entassés à 20 à l’arrière (sans compter ceux assis sur le toit et ceux accrochés derrière debout). On met 45 minutes pour faire les 20 km nous séparant du carrefour où s’arrête le bus. Entre temps et comme partout sur les routes du pays, il a fallu s’arrêter devant une pagode où des birmans attendent le passage de voitures pour faire la quête pour la pagode. Les birmans sont très superstitieux, ils vénèrent tout ce qui touche au bouddhisme et sont prêts à dépenser beaucoup d’argent en dons et offrandes pour s’assurer des jours heureux. Au carrefour, on s’assoit dans un salon de thé (= chaises à ras du sol, comme celles pour enfants chez nous, et petites tables rondes sur lesquelles se trouve du thé chinois à volonté). Cela nous permet d’assister au racket de la police : ils arrêtent bus et camions afin de récolter un « droit de passage ». Pas étonnant de les voir ensuite rouler dans des gros 4x4. A 19h notre bus arrive enfin. On espérait en avoir un confortable... Ce n’est pas le cas. Bus sans air conditionné, et peu d’espace pour les jambes : la nuit va être difficile. Après 2 contrôles de nos papiers , des virages en série, beaucoup de poussière, les vomissements des gamins et les odeurs des bébés, on arrive enfin à Mandalay, il est 5h du matin.


Mardi 8 février 2005

A peine arrivés, on profite de la présence d’un taxi pour l’hôtel qu’on a repéré. Malheureusement l’hôtel est plein, on se rabat sur le ET Hôtel (6 dollars la double sous les toits). Il est 5h30, on se recouche. On passe la journée dans le quartier, juste une escapade en rickshaw à vélo jusque la gare pour acheter nos billets de train pour Hsipaw plus à l’est demain (6 dollars chacun et on paye en dollars car il s’agit d’un train public ; les dollars serviront ensuite au gouvernement à se procurer des armes en chine ...). Dans ce pays les rickshaws à vélo sont originaux : on est assis dos à dos à côte du chauffeur comme dans une sorte de side-car. La ville compte 1 million d’habitants ; on trouve ses rues bien calmes tout de même, peu de voitures, des taxis et des vélos surtout. Notre déjeuner se fait dans l’une des nombreuses cantines : riz à volonté , on choisit juste ses légumes et sa viande.


Mercredi 9 février 2005

Lever à 3h30. Nous partons à la gare. Peu de taxis dans les rues à cette heure : on en trouve un pour 1200 khyats... On n’a pas trop le choix si on ne veut pas rater notre train à 4h45. Notre billet 1ère classe nous donne droit à une place numérotée sur une banquette en bois recouverte d’un petit coussin. 2 pauvres ampoules électriques éclairent le wagon. Nous sommes 3 touristes, des moines, et d’autres birmans. Il fait froid, surtout qu’il n’y a pas de vitre dans ce train. Heureusement que le soleil nous réchauffe à partir de 8 h. Les paysages sont secs : déboisés (comme partout le tek est vendu aux chinois et aux japonais, ce qui laisse des forêts très très clairsemées), brûlés (ici les paysans pratiquent la culture sur brûlis ... un désastre). On est assez déçu par les paysages de ce pays finalement. Vers midi on passe le viaduc de Gokteik construit par les anglais, à l’époque le 2ème plus grand du monde. Le train s’arrête avant pour le passer très très lentement afin d’éviter de faire trop de vibrations dans la structure. Vers 16h nous arrivons à Hsipaw, petite ville entourée de collines. Enfin un peu de repos après ce trajet pendant lequel on était secoué dans tous les sens ! Nous sommes 5 touristes à descendre du train, on se rend tous dans la même guesthouse : chez Mr Charles. 6 dollars la nuit pour une chambre sans salle de bain. Dans la ville tous les enfants nous saluent, nous sourient ... on le remarque depuis notre arrivée dans ce pays, les birmans sont très souriants, toujours heureux lorsqu’on leur dit bonjour. On se promène dans les quelques rues poussiéreuses. C’est bruyant notamment à cause de leurs camions où le moteur est celui d’un gros motoculteur.


Jeudi 10 février 2005

On est réveillé à 6h par les cours de l’école voisine. Les élèves répètent, parfois en hurlant, la phrase énoncée par le professeur : drôle de méthode d’apprentissage ! Le petit déjeuner est proposé dehors et à 7h30 il fait encore bien frais. Nous essayons de trouver le marché mais nous ne trouvons que des magasins de quincaillerie. On part au nord du village découvrir les habitations toujours en bambou tressé. L’après midi nous allons voir les sources d’eau chaude. On traverse des rizières pour y accéder où en ce moment (saison sèche), la culture du riz a laissé place à celle de la patate. On croise des villageois, parfois en plein labeur ou se reposant à l’ombre de cabanes construites dans les champs. On arrive à la source : l’eau est tiède, des birmans s’y baignent (en pantalon ; on n’enlève jamais ses habits pour se baigner ou se laver, aussi bien les hommes que les femmes). On ne s’attarde pas et allons nous reposer sur un petit coin d’herbe à l’ombre à côté de la rivière. C’est divin.


Vendredi 11 février 2005

Ce matin on part visiter les villages au sud de Hsipaw le long de la rivière. Les gens sont toujours aussi souriants, accueillants. On contemple ces paysages, ces maisons en bois, le bain des vaches ... et à midi on est de retour dans notre guesthouse. Il fait déjà très chaud. Déjeuner puis on décide de passer le début d’après-midi au frais dans notre chambre. On ressort vers 16h pour aller visiter la maison, ou plus tôt le Shan Palace : maison de style européen construite en 1924 où réside le neveu du dernier prince. Elle est fermée, dommage. Du coup nous sommes de retour à l’hôtel pour une fin de journée tranquille, la chaleur nous épuisant bien.


Samedi 12 février 2005

On se lève tôt, à 5h15 pour prendre le bus de 6h pour Mandalay. Le bus est dans un drôle d’état. A l’arrière sont entassées des marchandises, les sièges sont hauts (nos pieds ne touchent pas le sol), le dossier est très droit et on doit enjamber une barre pour aller s’asseoir (après avoir marché sur les strapontins repliés). On est les 2 seuls touristes. Pause à 7h pour que le chauffeur puisse prendre son thé. Le rythme n’est pas rapide mais les paysages beaucoup plus jolis qu’en train : de belles forêts, des champs verts, des gorges ... c’est très sympa. On s’arrête pour déjeuner à Pyin U Lwin, ville où se trouve « la future élite du pays » : l’académie militaire ! Ici les taxis sont des diligences ! 20 minutes plus tard nous repartons pour arriver à Mandalay à 13h. Comme d’habitude on nous propose un taxi pour le centre ville ; l’expérience nous a montrés, et se confirme encore aujourd'hui, qu’il vaut mieux faire quelques mètres en dehors de la gare routière pour obtenir des prix plus raisonnables ! 1500 khyats contre 4000 dans la gare. Heureusement que nous avions, et pour la première fois, réservé un hôtel : le Royal Guesthouse où on obtient une chambre pour 6 dollars sans salle de bain, très bien (accueil, politesse, disponibilité, calme... Cela change des autres hôtels du pays). Déjeuner dans notre cantine la plus proche : le Mann Restaurant, pour 2 dollars à 2. A 16h on prend un rickshaw pour aller visiter la pagode Mahamuni au sud de la ville (en Birmanie, les villes sont découpées à l’américaine : rues perpendiculaires et numérotées). Cette pagode doit sa célébrité à une statue du Bouddha de 4 mètres que les pèlerins hommes recouvrent de feuilles d’or (déjà 15 cm d’épaisseur). On se balade dans le quartier où sont installés les tailleurs de pierre : des bouddhas, des bouddhas, encore et toujours des bouddhas, seule la taille et parfois la position varient.


Dimanche 13 février 2005

Petit déjeuner copieux avant de se rendre à l’embarcadère des bateaux pour Mingun plus au nord sur la rivière. Auparavant on achète un ticket (1500 khyats par personne) et payons les 3 dollars de droit d’entrée. A 9h nous embarquons , ainsi que 7 autres touristes, sur un bateau pas très stable ; on n’est pas très rassuré surtout que la rivière est puissante. Les berges sont sableuses, des habitations en bois sont posées au milieu de nulle part en plein soleil ; à d’autres moments cela devient plus vert, cultivé... Finalement on arrive à Mingun après une heure de bateau en remontant le courant. Mingun, comme Amarapura, Inwa et Sagaing, est considérée comme une ancienne ville forte du pays, ayant été pratiquement toutes le siège du royaume à un moment donné (entre le 14eme et le 19eme siècle). Pendant 2 heures on profite du site : de sa célèbre pagode inachevée, et des nombreuses autres pagodes présentes dans cette ville. Les habitants profitent de l’afflux de touristes pour vendre des souvenirs. On se pose dans un restaurant pour se rafraîchir avant de prendre le bateau du retour à 12h30. Déjeuner à 13h45 dans notre cantine puis nous partons réserver le bateau Mandalay-Bagan (16 dollars par personne). Malheureusement tout est complet pour après-demain ; on n’aura pas droit à la croisière reposante, on prendra donc le bus ! On en profite pour aller visiter le monastère Shwe In Bin Kyaung, en tek. C’est splendide et nous sommes seuls. On discute avec un moine qui est présent ici depuis 10 ans. Enfin vers 16h nous prenons un taxi pour aller à la colline de Mandalay qui permet d’avoir la vue sur la ville. On y accède via des escaliers et en traversant différentes pagodes. On rencontré un moine, professeur d’anglais, qui nous accompagne. Il a également publié un manuel d’anglais pour ses élèves. Au sommet, beaucoup de touristes mais aussi étudiant birmans qui nous interpellent afin de discuter et d’améliorer leur anglais. Aude se fait interviewer par 2 jeunes filles ; elles prennent des cours du soir, la journée étant réservée à leur travail. Notre moine professeur les aide à nous questionner et nous explique aussi que les jeunes du pays n’ont pas l’habitude de discuter avec des gens plus âgés. Dans ce pays on ne questionne pas un aîné, on l’écoute ! Ce moine est très critique par rapport à son gouvernement. Il reconnaît aussi que les habitants sont très très superstitieux, d’où le nombre incroyable de pagodes et de bouddhas dans le pays. On redescend après le coucher du soleil et rentrons en rickshaw à notre hôtel (en discutant avec un birman qui nous accompagne lui aussi en vélo tout en se rendant à son travail d’électricien au Mandalay Hôtel).


Lundi 14 février 2005

Petit déjeuner puis nous partons voir les fabricants de feuilles d’or au sud de la ville. Dans une rue (la 36ème) c’est une succession de petits magasins effectuant la fabrication de feuilles d’or . Pendant des heures et des heures, des birmans parfois très jeunes tapent à l’aide d’un marteau de 7 kg sur un paquet de feuille recouvert de cuir afin d’étendre au maximum la tache d’or, entre chaque feuille se trouve une petite feuille d’or. Ainsi avec 16 gr d’or et par découpage successif ils arrivent après 5 heures à fabriquer 1300 feuilles d’or, chacune étant vendue 100 Khyat (dimension 3 cm sur 3, épaisseur moins d’un millimètre ! Quant on voit le nombre de feuilles d’or appliquées par les locaux sur les bouddhas, on imagine la part de leur budget consacré à la religion : énorme ! On essaie ensuite de faire le tour des magasins de souvenirs, sans succès ! Déjeuner et repos ; à 14h30 on prend un bus local pour aller dans une autre ancienne ville royale, Amarapura pour y voir le plus long pont en tek du monde : 1.2 kilomètre ! Le trajet dure 40 minutes et nous coûte 200 Khyats (on apprendra au retour que le tarif normal est de 50 khyats par personne). Il y a énormément de vent. Le pont permet de traverser le lac Taungthaman. Originalement il y avait 984 piliers en bois ; peu à peu ils sont remplacés par du pin ou alors du ciment. On attend patiemment le coucher du soleil en visitant les environs dont une fabrique de tissus (on achète même une grande nappe). Retour en bus à 18h30, un bon dîner et on rentre à l’hôtel.


Mardi 15 février 2005

Nous quittons Mandalay qu’on a adoré pour aller à Bagan lieu le plus touristique du pays. Nous prenons un taxi (1500 K pour aller à la gare routière située à une dizaine de kilomètres. Notre bus part à 9h, chargé à bloc : nous sommes très mal installés, pas de place pour nos jambes. Il fait de plus en plus chaud, les arrêts sont nombreux pour toujours charger plus de monde, le bus n’avance pas… Sans compter les nombreuses pauses faites devant les petits restos pour que le chauffeur se nourrisse. La route est mauvaise, on est secoué dans tous les sens. Nous arrivons enfin à Bagan à 17h45 après avoir payé les 10 dollars d’entrée du parc ; on est assaillis par les rabatteurs. On nous a recommandé le New Park Hôtel. Il reste une chambre pour 10 dollars. C'est parfait . Une bonne bière fraîche sur notre terrasse pour se remettre de cette journée de transport. Dîner dans un restaurant chinois : ici il y a plein de restaurants chinois en plein air, avec une clientèle de touristes.


Mercredi 16 février 2005

Petit déjeuner à 7h : comme dans tous les hôtels du pays, le petit déjeuner est compris avec le prix de la chambre. A 8h nous partons à vélo (500 Khyats par vélo et par jour) à la découverte des 2000 pagodes qui jonchent la plaine de Bagan. On se contentera d’une dizaine pour la journée. On pédale sur les chemins, parfois stoppé par le sable. On croise quelques calèches, quelques bus de groupes organisés mais peu de monde. C’est agréable de pédaler sur cette plaine magnifique, au milieu de toutes ces pagodes, certaines comportant encore beaucoup de sculptures sur les murs extérieurs, d’autres où il ne reste plus que la structure en brique rouge. La plupart datent d’il y a 1000 ans, beaucoup ont été reconstruites après le tremblement de terre de 1975. On s’offre un coucher de soleil depuis le sommet de l’une des pagodes avant de renter à notre hôtel épuisés par la chaleur, plein de poussière. Dîner dans un restaurant indien (Aroma II : bof)


Jeudi 17 février 2005

Une nouvelle journée vélo après un bon petit déjeuner. On décide d’aller un peu plus au sud, le long de la rivière. Toujours autant de temples, de pagodes ; on en visite une où les murs sont sculptés (magnifique). Une autre où de nombreuses peintures sont encore présentes, peinture de bouddhas, de scènes de vie : on imagine aisément la splendeur de ces temples à l’origine. A midi, on s’autorise une bonne pause déjeuner jusqu’à 14h30 en attendant que la grosse chaleur passe, surtout que le vent est moins fort qu’hier. l’après midi est plus relax, on se contente de 3 temples, l’un où on en profite des nombreux magasins de souvenirs pour acheter quelques vanneries., un autre plus isolé où le gardien nous ouvre la porte pour accéder au toit et avoir une vue de la plaine. Certains temples sont fermés, d’autres ne sont ouverts que lorsque des touristes se présentent. On essaie de discuter un peu avec ce gardien, il doit être en charge du bon état du temple et de ses environs car il arrose méticuleusement les plantes proches. Enfin à 17h10, on se rend sur la plus haute pagode accessible afin d’avoir la plus belle vue sur la plaine, au couchant. Peu à peu les touristes arrivent ; à 18h c’est l’embouteillage au sommet sur la corniche : les couleurs sont magnifiques, les temples couleur orange au milieu de cette plaine avec sable et cocotiers. c’est magique ! On se rend bien compte de l’immensité du site et du nombre de temples. On rentre ensuite à l’hôtel, une bonne douche , une Myanmar Beer et nous allons dîner.


Vendredi 18 février 2005

Toujours aussi bon ce petit déjeuner. Aujourd'hui journée repos : on a programmé une journée promenade en calèche. Nous partons à 8h30 direction Old Bagan ; en effet notre guide nous a prévenu qu’une cérémonie y a lieu : un enfant va être fait moine. c’est le grand défilé : l’enfant est assis sur un éléphant richement habillé, suivi d’une multitude d’autres enfants installés sur des chevaux ; c’est la grande fête il y a de la musique, beaucoup de monde. Notre guide nous informe que le père de cet enfant a dépensé plusieurs milliers de dollars pour cette cérémonie qui durera la journée. Il nous parle de 18000 dollars, on a du mal à le croire ! Lui même prévoit un budget de 1000 dollars pour son fils lorsqu’il aura atteint l'âge de devenir moine (tout birman doit être moine au moins 2 fois dans sa vie : à l’enfance et à l’age adulte). Ces montants sont hallucinants quand on connaît leur revenu mensuel ! Promenade dans la plaine, près d’autres temples tout en discutant avec notre guide ; il fait très chaud, il n’y a pas d’air. Pause déjeuner. Visite de la pagode de la ville de Naudshwe U (où l'on réside). Fin de journée tranquille.


Samedi 19 février 2005

En attendant le départ de notre bus prévu à 15h, on consacre la matinée à parcourir le marché de la ville ; présence de fruits, de légumes, souvenirs et de quelques touristes. On achète quelques babioles. Déjeuner tôt. A 15h on vient nous chercher pour nous amener à la gare routière (toute proche mais il fait super chaud). Et à 15h30 nous partons dans un bus climatisé pour Yangon. Le bus est plein, nous ne sommes que 5 touristes (la majorité doit prendre l’avion). Le trajet se déroule tranquillement, sans trop de douleurs aux fesses (rares sont les bus où les sièges sont corrects) et avec quelques arrêts. Les touristes descendent à Pyay à 2h du matin.


Dimanche 20 février 2005

Nous arrivons à Yangon à 6h30. Taxi pour le Daddy's Home Hôtel (chambre à 9$). Une bonne douche et on part visiter le marché, mélange de souvenirs avec vêtements, sculpture en bois, lacquerie,… on ne trouve rien ! Déjeuner suivi d’une sieste. A 16h, on prend un taxi pour la Schwedagon Paya, l’une des pagodes principales de Myanmar. On se croirait dans un Disneyland religieux ; il y a beaucoup de locaux : est-ce leur balade du week-end ? On contemple ces mouvements, ces gens priant devant l’un des multiples bouddhas, présentant des offrandes, ou ce moine agenouillé face au soleil et dont le visage tend à devenir aussi foncé que son habit ! D’autres moines viennent discuter avec nous, c’est sympa. On a un peu faim. Du coup à 18h30 nous sommes dans un restaurant pour s’offrir un canard laqué. Retour à pied à l’hôtel, avec une pause chez un coiffeur où Yann se faire faire à boule à zéro pour 1000 khyats.


Lundi 21 février 2005

Petit déjeuner à 8h et à 9h nous prenons un taxi pour l’aéroport, notre vol pour Bangkok étant prévu à 12h. l’embarquement a lieu à 10h20, après avoir payé les 10 dollars de taxe de départ. On rencontre un couple de français originaire de Nîmes et pour qui cela constitue leur 3ème visite dans ce pays. Discussion dans les salons de Bangkok Airways. On décollera avec une heure de retard, vers 13h. Arrivée à Bangkok après une heure de vol. Bus pour le quartier touristique de Kao San Road ; on choisit la Sawadee GH, une double avec la climatisation pour 400 bahts. Douche puis nous allons faire laver notre linge. Ensuite copie des photos sur CDs (et tirage de quelques unes : 5 bahts la photo, c’est vraiment pas cher !!), essayage de nos costumes et un peu d’Internet. Et pour dîner, c’est le Burger King (et oui !!). Dodo à 22h.


Mardi 22 février 2005

Yann se repose pendant qu’Aude passe au salon de beauté pour épilation, coiffure. On déjeune dans la rue d’une cuisse de poulet et de riz puis nous prenons un taxi pour le Siam Center, un grand centre commercial (et oui !!). Des magasins en nombre !! On craque profitant de la différence de prix avec la France (mais pourquoi tout est aussi cher en Europe !?) : Levi’s à moitié prix, chaussures pour Aude, pantalons,…les sacs s’accumulent. A 17h30 on quitte cet « enfer » en taxi pour retrouver l’enfer des bouchons de Bangkok. Apres une heure, on arrive à l’hôtel (pourtant proche) ; avant on récupère nos costumes et robes. Maintenant il faut faire rentrer tout cela dans nos sacs à dos ! Le soir on dîne avec les nîmois puis effectuons une dernière fois la traversée de Kao San Road.


Mercredi 23 février 2005

Nous avons réservé un taxi « minibus » pour l’aéroport pour 80 Bahts chacun. Il passe nous prendre à 5h comme prévu, nous sommes 12 dedans. Nous prenons notre vol pour Hong Kong comme prévu. En vol, nous en profitons pour dépenser notre bon d’achat de 25 dollars offert par Cathay Pacific (faux surbooking en Inde) : un podomètre pour Yann (pour ses futures courses à pied) et un rouge à lèvre pour Aude (elle craque !). Arrivée à Hong Kong nous retrouvons vite nos repères : bus puis métro jusqu’à Kowloon où nous avons réservé une chambre chez Bruno, français chez qui nous avions déjà logé au mois de novembre. Juste le temps de poser nos affaires, de nous habiller (car ici il fait 15°C et non plus 35°C comme à Bangkok) et nous prenons le bus numéro 2 pour aller près du port : on s'arrête en fait faire les magasins. C’est trop tentant de profiter des soldes ici (jusqu’a 75% ! de vraies soldes !) Aude craque sur 2 paires de bottes, Yann sur une paire de chaussures. Puis direction la Poste principale car il faut faire partir tout cela en France. Cette fois ci ce sont 17 kilos qui partent et qui devraient arriver dans 2 mois (le précédent est bien arrivé). Dîner dans le quartier et retour vers 20h30 dans notre chambre.


Jeudi 24 février 2005

Lever à 5h30. Nous partons à l’aéroport. Le passage à Hong Kong aura été de courte durée. Nous prenons notre vol pour Jakarta, dernière étape de notre voyage en Asie.


La suite en Indonesie !